Hôpital de Langres : l’élu d’opposition Benjamin Morel argumente
Lors du conseil syndical du Pôle d’équilibre territorial et rural du Pays de Langres mardi 16 novembre, Benjamin Morel a été le seul a fait entendre un point de vue différent. Il s’en explique.
« Le sujet de l’offre de soins du centre et du sud du département est sérieux, complexe et technique et mérite que quelques arguments soient exposés. Ma palinodie concernant la fusion des hôpitaux me vient d’un travail de fond étudié, étayé de rencontres de professionnels de santé et de leurs représentants. L’étude géographique d’un territoire vaste et la connaissance des techniques médicales actuelles qui ont profondément changé depuis 15 ans, m’ont fait évoluer sur mes positions :
Les locaux vétustes de Langres ou Chaumont ne répondent plus au parcours patient d’aujourd’hui et compliquent le travail des soignants, il est nécessaire de construire de nouveaux bâtiments (comme proposé par le Président du Conseil Départemental) au sein desquels la concertation des professionnels de santé devra définir un projet médical de haut niveau avec des spécialisations (dentaire, SSR, psychiatrie, gériatrie, imagerie, handicap, pôle parents-enfants, urgences, héliport,…) et une offre garantissant des soins essentiels de qualité. Ces établissements sont déjà pilotés par le CHU de Dijon qui se doit d’y mettre les moyens techniques et humains pour un fonctionnement optimal et dans un partenariat complémentaire avec nos établissements.
Il me semble également essentiel de considérer la situation des agents hospitaliers de Chaumont et de l’école d’infirmiers-ères qui y est attachée et de Langres (1000 personnes). Chaumont, en plein essor d’attractivité, se verrait perdre un élément essentiel pour cette ville-centre et centrale du département. Enfin, comme c’est le cas de toutes les fusions d’hôpitaux qui ont eu lieu, celle-ci s’accompagnerait en plus de l’éloignement des pôles urbains, d’une perte de lits et de personnels soignants et donc d’une tension accrue des parcours de soins dans des bâtiments inadéquats (souvent surdimensionnés et excentrés) aux attentes des habitants des territoires centre et sud Haute-Marne. Mon point de vue propose un développement des services de l’offre de soins proche de nos pôles de vie, elle est une proposition sérieuse à défendre devant l’Agence Régionale de Santé Grand Est. »