Zinédine Zidane : « une victoire importante »
Comment expliquez-vous ce nouveau retournement de situation réussi par l’équipe de France ?
Zinedine Zidane : «On a toujours cru en nos chances de revenir au score, même dans les dernières minutes. On ne s’est jamais affolé, ni précipité. Notre sérénité a été primordiale, sur- tout après l’arrêt de Fabien (Barthez) sur le penalty de David (Beckham).»
N’avez-vous jamais douté au moment de frapper le coup- franc et le penalty ?
Z.Z. : «En ce qui concerne le coup-franc, j’avais très envie de le tirer et je me suis vraiment bien concentré. Nous avions effectué une série de coups de pieds arrêtés deux jours avant le match à l’entraînement et j’avais été plutôt en réussite. Quant au penalty, je ne me mets jamais trop de pression dans ces moments là. Je ne suis pas vraiment sujet à cette tension qui vient de l’extérieur, lorsque je suis sur le terrain.»
Comment jugez-vous votre
prestation dans ce rôle de
milieu axial ?
Z.Z. : «Je crois que vous l’avez
bien vu : ce ne fut pas vraiment
une réussite. Le tout est d’en être
conscient et de ne pas réitérer les
mêmes erreurs lors des prochains
matches. Mais globalement, je
pense que notre jeu s’est plus mis
en valeur lorsque Titi (Thierry
Henry) est revenu chercher les
ballons en deuxième période,
pour partir de plus loin.»
Qu’avez-vous dit à David Beckham à la fin du match ?
Z.Z. : «Rien de spécial. On s’est juste échangé nos maillots. Je crois que dans ces moments là, il vaut mieux le laisser tranquille.»
Cette victoire est-elle capitale pour la suite de la compétition ?
Z.Z. : «Elle est importante à plus d’un titre. D’abord parce qu’il s’agit du premier match de la compétition, ensuite parce qu’elle nous donne une sacrée dose de confiance pour la suite, et enfin parce qu’elle intervient face à l’Angleterre qui est l’une des bonnes formations de cette com- pétition et qu’il s’agissait, a priori, du plus “gros morceau” du Groupe B, même s’il ne faut pas sous-estimer les autres adversaires.»
Quelles qualités retiendrez- vous de cette équipe de France version Euro 2004 ?
Z.Z. : «Notre envie et notre combativité ont été les plus fortes. Cette détermination à ne jamais lâcher les choses rappelle notre état d’esprit de l’Euro 2000. C’est bon signe.»
Mais cet enthousiasme aurait-il été le même s’il n’y avait eu que 90 minutes de jeu ?
Z.Z. : «Bien sûr que non, mon dis- cours n’aurait pas été le même, mais le vôtre non plus. C’est ça la magie du football : en quelques secondes tout peut changer !»
Reportage au Portugal : Yves Tainturier