Supporters des Bleus : ils y étaient !
Casquettes tricolores rivées sur la tête, maillots des Bleus sur le dos, drapeau français sur les épaules, Olivier, Gérard, Patrick et Jean-Georges étaient dimanche au Stade de la Luz de Lisbonne pour le match des Bleus contre l’Angleterre. Quatre copains qui ont pris une semaine de vacances pour rallier le Portugal et qui pourront dire “j’y étais”.
Olivier, journaliste en vacances, nous explique comment est venue l’idée de quitter Nancy et Saint-Dié pour le Portugal : «j’étais déjà de l’aventure en Angleterre lors de l’Euro 96 avec deux potes. Nous sommes supporters des Bleus et nous avons décidé de joindre l’utile à l’agréable. Le Portugal n’est pas si loin et je connais un peu la région car j’ai de la famille à Braga. En 87, je suis également venu ici… en vélo ! »
La Fédération Française n’assure pas
Les Bleus ayant leur billet pour l’Euro 2004 en poche, nos quatre compères ont deux missions : convaincre leurs épouses de partir une semaine et obtenir les précieux sésames pour entrer dans les stades où vont évoluer Zidane et ses partenaires. La première mission n’a pas été la plus difficile, même s’ils sont unanimes pour dire «qu’il y a eu de grosses négociations et de nombreuses promesses dont celles d’offrir aux femmes un séjour en thalassothérapie.» Concernant la seconde mission, elle a été confiée à Jean-Georges, dit “souris”, et force est de constater que la Fédération Française de Football n’a pas vraiment assuré, comme il l’explique : «pendant trois jours j’ai essayé de joindre la Fédé, sans réussite. Le troisième jour, j’ai enfin eu une personne qui m’a dit que je ne pouvais réserver que deux places et qu’elle n’en avait plus pour le match contre la Croatie. J’ai alors décidé d’aller sur le site de l’UEFA. C’est assez contraignant. Ils demandaient énormément de renseignements. Finalement tout est rentré dans l’ordre et j’ai reçu les billets un mois avant le départ.»
En route pour l’aventure
En route pour l’aventure, mais avec quel budget ? Olivier donne une réponse lapidaire : «aucun, mais le coût de la vie au Portugal est inférieur à celui de la France par conséquent cela ne nous sera pas très coûteux.» Mercredi, à 22 heures, dès que Jean-Georges en a eu terminé avec son boulot à la Faculté de Science de Nancy, les quatre joyeux lurons ont pris la direction du Portugal.
Des relais régulièrement et le lendemain, à 16 heures, après 1 850 kilomètres, ils sont à Braga chez les beaux-parents d’Olivier. Mais c’est dans un petit village proche de Coimbra que les compères vont séjourner en effet, l’épouse de Gérard a une collègue qui possède un pied à terre et qui a laissé les clés. Sympa. Bien installés, Olivier, Gérard, Patrick et Jean-Georges peuvent alors pleinement profiter de leurs vacances avec au programme, outre les matches des Bleus, des visites et des dégustations des spécialités de la région. Une région où les habitants sont particulièrement sympathiques, comme l’explique Patrick, qui a retrouvé par le plus grand des hasards un couple qui a habité 22 ans à Saint-Dié et qui ont travaillé avec ses beaux-frères : «l’accueil est chaleureux. Les gens sont d’une gentillesse extrême. Ils sont très serviables, ils ont le sens de l’hospitalité» et Olivier d’ajouter : «les Portugais donnent une vraie leçon de savoir vivre.» Mais il n’est de bonne compagnie qui ne se quitte. Lundi, alors que les Bleus disputeront leur dernier match de poule contre la Suisse, les quatre copains seront à Nancy et à Saint-Dié devant leurs téléviseurs, mais avec des souvenirs plein la tête et une envie : celle de revenir le plus vite possible !
Reportage au Portugal : Yves Tainturier