Claude Makelele : « il fallait assurer »
Comment vous sentez-vous physiquement ?
Claude Makelele : «Physiquement ça va ! Peut-être un peu fatigué, mais la fatigue est vite éliminée lorsque vous êtes qualifiés !»
Que pensez-vous du jeu pratiqué par l’équipe de France lors de ce premier tour ?
C. M. : «Le principal est d’être toujours là en quart de finale. C’est vrai que le jeu pratiqué n’est peut-être pas aussi plaisant que l’on aimerait qu’il soit. On a mal commencé, on a eu de la chance et les résultats, au final, sont là. Vous savez, à la fin de la compétition, on ne retiendra que la performance de l’équipe de France, pas vraiment le jeu qu’elle a pratiqué.»
Lorsque la Suisse a égalisé, avez-vous senti l’équipe se fragiliser ?
C. M. : «Non je ne crois pas!On était certes en danger, car il suffisait que les Suisses marquent encore une fois pour que l’on soit éliminé. On a d’abord songé à faire déjouer l’adversaire. Avec Patrick (Vieira) et les défenseurs, on s’est regroupé pour assurer la qualification. On ne voulait pas laisser des brèches aux Suisses. Mentalement, aller chercher un résultat ou le préserver est le propre des grandes équipes. Il n’y a pas toujours besoin d’un jeu alléchant.»
Les nombreux changements observés depuis le début de la compétition au sein de l’équipe de France ne vous perturbent-t- il pas ?
C. M. : «Quels changements ? L’équipe de France joue avec les mêmes joueurs depuis long- temps. Lors des éliminatoires, on n’a jamais entendu parler de “système de replacement défensif” comme on l’entend partout ici ou là. Le groupe est le même, avec les mêmes joueurs qui courrent dans le même sens et qui se connaissent. Cela ne nous pose aucun problème !»
Pourquoi les Bleus ne sont-ils pas convaincants alors ?
C. M. : «Nous sommes dans une compétition de haut niveau où il n’y a que de grandes équipes, et tous nos adversaires nous connaissent par cœur, nous rendant la tâche difficile.»
Reportage au Portugal : Yves Tainturier