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Mille fois Hellas !

Vingt-quatre heures après l’incroyable Portugal – Angleterre, se serait-on tromper de compétition en changeant de Stade ? Hier, les Champions d’Europe en titre ont offert au public lisbonnais de Jose Alvalade un bien piètre spectacle, certainement le plus mauvais depuis le début de l’Euro portugais. Durant près de quatre-vingt dix minutes, Lisbonne s’est endormi au chant du coq, faisant oublier d’un coup la folie qui agitait la ville la nuit précédente.

Et comment reprocher aux Grecs de n’avoir pas plus ouvert le jeu ? Donnés perdants avant même le coup d’envoi, l’équipe d’Otto Rehhagel savait que son salut viendrait d’un réalisme absolu. A la 76’, alors que Barthez n’a eu que très peu l’occasion de s’échauffer, le gardien marseillais suit du regard le ballon de Zagorakis, complètement seul aux six mètres, prendre le chemin de ses filets.

Chronique d’une mort annoncée

Il reste 25 minutes à jouer et seule l’étoile collée au maillot des Français semble devoir encore donner quelque espoir aux troupes de Santini. L’illusion est parfaite pour des Bleus qui ne pourront jamais refaire surface. Mais en avaient- ils réellement les moyens ? N’osant jamais se l’avouer de peur de se porter la poisse, Zinedine Zidane et ses coéquipiers se sont quotidiennement voilé la face, en public, sur l’inexistance d’une quelconque consistance dans le jeu.

«On est toujours là !» se plaisaient-ils à répéter à longueur de conférence de presse, comme s’ils voulaient s’en convaincre. Aujourd’hui, comme l’Espagne, l’Italie, l’Allemagne et l’Angleterre avant elle, la France a disparu de la compétition.

Déjà la réussite anglaise, l’alerte croate et l’illusion suisse paraissaient amorcer la chronique d’une mort annoncée. Lorsque que l’on côtoie un malade à l’agonie, on s’accroche au moindre espoir pour espérer une guérison miraculeuse. Mais Lisbonne n’est pas Lourdes. Dans ce match, les Bleus n’ont jamais cherché à changer un système de jeu qui, depuis le début de l’Euro, laissait entre- voir les pires dangers. En oubliant son collectif pour se concentrer sur de vains exploits individuels, le football hexagonal ne pouvait plus tourner rond.
Hier soir, le manque évident de mouvements dans le jeu, le déchet incessant dans la construction, engendrant un ennui sans nom, ont eu raison d’une certaine suffisance. Depuis 1996 et l’avénement de cette “génération en or”, l’équipe de France a connu son apogée en 1998-2000. Force est de constater aujourd’hui que le soufflé est retombé. Certains “cadres” partis, le toujours génial Zidane s’est essoufflé, à 32 ans, à parcourir de trop nombreux kilomètres sur toute la largeur du terrain, en électron libre, durant quatre matches, pour un résultat sans lendemain.

Une nouvelle page bleue s’est tournée, un peu trop vite sans doute. Hier soir, les Dieux Grecs se sont transformés en démons pour les Français. Mais pouvait- il vraiment en être autrement ?

Reportage au Portugal : Laurent Génin

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