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Comme on se retrouve

Vainqueurs du Portugal en match d’ouverture, les Grecs retrouvent les Lusitaniens, ce soir (20 h 45), pour le compte de la finale de l’Euro 2004. Des retrouvailles qui s’annoncent explosives entre deux nations qui ne veulent pas buter sur la derrière marche. En route vers la conquête du Graal !

Portugal-Grèce, le 12 juin, en match d’ouverture de l’Euro 2004, Portugal- Grèce, le 4 juillet, en finale, la boucle est bouclée serait-on tenté de dire. Un raccourci un peu rapide car entre ces deux confrontations, le parcours du Portugal et de la Grèce n’a pas été qu’un long fleuve tranquille. D’un côté, les Lusitaniens sont montés en puissance pour laisser sur le bas côté des équipes comme l’Espagne, l’Angleterre et les Pays-Bas, de l’autre, les Grecs ont attiré tous les regards en faisant mordre la poussière au tenant du titre, la France et à la République tchèque.

Une recette indigeste

Une formation qui n’avait, jus- qu’à jeudi, pas encore connu la défaite et qui était la grande favorite, sinon pour succéder à la France, tout au moins pour jouer la finale. C’est raté ! La faute à des “petits hommes bleus” (comme la France !) qui n’ont peur de rien et qui se pré- parent dans la bonne humeur, avec femmes et enfants, dans un camp retranché qui ressemble davantage à un camp de vacances qu’à un camp d’entraînement ! La recette marche et elle est indigeste pour les adversaires qui, à chaque fois, se sont cassés les dents sur cette formation que l’on attendait pas à pareille fête. Mais quand on bat des équipes comme le Portugal, la France ou la République tchèque, il n’y a pas que la chance qui intervient mais aussi le talent. Et cette équipe de Grèce n’en manque pas à l’image de son capitaine Zagorakis. Accrocheur et inépuisable, il couvre un espace considérable au milieu de terrain et effectue un pressing incessant sur l’adversaire. Zagorakis est parfaitement représentatif de la sélection grecque, une formation dont le mot d’ordre du désormais très populaire Otto Rehhagel, le sélectionneur, est “on défend à onze et on attaque à onze”. Dellas, héros de la demi-finale en marquant le but en argent qui vaut de l’or pour les Grecs, a déclaré après la rencontre : «on a joué très intelligemment dans toutes les lignes depuis le début de l’Euro, on récolte les fruits de notre travail.» Un travail que les Grecs veulent terminer en apothéose, ce soir, malgré 48 heures de repos de moins que les Portugais et Dellas de déclarer : «c’est un grand moment de jouer cette fina- le, pour moi et pour mon pays. Avec les JO, on a bien préparé le terrain pour la Grèce. On espère qu’il y aura beaucoup de supporters grecs pour la finale.»

Pour cette dernière rencontre, Otto Rehhagel devra se passer des services de son milieu de terrain, Karagounis, suspendu après son carton jaune reçu contre les Tchèques. Une absence que le joueur de l’Inter Milan n’a pas commenté à l’issue de la demi-finale, se contentant de déclarer : «On n’a plus rien à prouver à personne, les résultats parlent d’eux-mêmes.»

Les Portugais ne veulent pas tendre l’autre joue

Des résultats qui n’ont sans doute pas vraiment surpris les Portugais, eux qui ont été les premiers victimes de la bande à Otto Rehhagel. Il faut souhaiter que les Lusitaniens, au grand complet ce soir, aient tiré des enseignements de ce revers, sous peine de recevoir une deuxième claque. Mais Luis Figo et ses partenaires ne veulent pas tendre l’autre joue ! Même si tous s’accordent à dire que les retrouvailles avec la Grèce ne s’apparentent pas à une revanche, il paraît évident que les Portugais auront dans un coin de leurs têtes le match du 12 juin. Mais le plus difficile pour les Lusitaniens sera sans doute de ne pas être écrasés par le poids de l’événement. Même dans leur camp retranché d’Alcochete (proche de Lisbonne), les joueurs sont au courant de la folie qui touchent les supporters. Tous sont persuadés que le Portugal sera Champion ce soir. Et, comme lors de la demi-finale, il paraît évident qu’une foule de véhicules va suivre le bus des joueurs jusqu’au stade de la Luz. Luiz Felipe Scolari, Champion du Monde avec le Brésil et qui peut égaler l’Allemand Helmut Schön s’il remporte l’Euro ce soir, devra trouver les mots justes pour que l’enjeu ne prenne pas le pas sur le jeu de ses joueurs. Ce soir, le sélectionneur portugais espère bien faire taire tous ceux qui, depuis le début de l’Euro, ont critiqué ses choix.

A n’en pas douter, ces derniers jours, les fidèles ont été nombreux à se rendre à Fatima, qui est au Portugal ce que Lourdes est à la France, pour implorer les Dieux. Les Grecs eux, bénis des Dieux depuis le début de la compétition, espèrent juste que les puissances divines ne les lâcheront pas sur la dernière marche, celle qui mène au Mont Olympe. En route pour la conquête du Graal !

Reportage au Portugal : Yves Tainturier

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