Quand le rêve devient réalité au “MIB”
Cette 18e édition du Meeting international bragard est déjà magique. Aujourd’hui, Saint-Dizier s’offre un plateau de stars et la venue de Laure Manaudou. Sa première apparition depuis Pékin et sans doute la seule de cette fin de saison. Saint-Dizier trépigne depuis des jours. Nous y voilà !
Messageries saturées. Yeux tirés. Hôtels complets à des kilomètres à la ronde. Centre Nautique submergé. Bienvenue dans le quotidien de cette 18ème édition du Meeting International de Saint-Dizier, qui s’ouvrira aujourd’hui. Une édition pas comme les autres, en forme de récompense, même si les plus envieux évoqueront un formidable coup de pouce conjoncturel. Une édition magique, dont le plateau franchira encore un pallier par rap- port à des années précédentes qu’on savait déjà incroyable- ment gâtées. L’âge de la maturité, sans doute.
N’empêche, Laure Manaudou débarquera tout à l’heure, au Centre Nautique bragard, avec la troupe marseillaise au grand complet. Un bataillon en rangs serrés de 32 nageurs, parmi les- quels un Frédérick Bousquet qui vient de s’imposer en Coupe du Monde à Stockholm et de torpiller le record de France du 50 m papillon, ou encore une Diane Bui Duyet spécialiste du petit bassin et qui s’est offert, elle aussi, le chrono national du 50 m papillon. Dans la tempête médiatique qui tourbillonne au- dessus du toit du Centre, on les oublierait presque, toutes ces stars de la natation hexagonale et mondiale, ces 25 nageurs qui s’élanceront des plots de départ de Saint-Dizier après avoir usé
ceux des Jeux Olympiques de Pékin. Dans la semaine, Arnaud Massart, le Directeur Technique du CO Saint-Dizier, organisateur du meeting, avait d’ailleurs regretté cette escalade. «Laure Manaudou vient chez nous et c’est génial, énorme, tout ce qu’on veut. On est très heureux. Mais cela occulte presque les autres têtes d’affiche, qui ne sont tout de même pas les premières venues».
On n’y échappera pourtant pas… Car Laure Manaudou sera bel et bien attendue, épiée, guettée à Saint-Dizier, après avoir un temps été annoncée à Berlin, en coupe du monde. Dans un contexte post-olympique où la pression autour de la Championne Olympique d’Athènes n’est pas retombée, elle se sait attendue. Romain Barnier, le Manager du CN Marseille, le sait aussi (lire notre édition du samedi 8 novembre). Engagée pour l’heure sur huit courses (50, 100 et 200 m nage libre, 50, 100 et 200 m dos, 100 m quatre nages et 50 m papillon), la néo-Marseillaise effectuera sa première apparition depuis les Jeux olympiques, une pause d’un mois et demi que les observateurs avaient imaginé plus longue, compte tenu des incertitudes qu’elle avait laissé planer sur sa carrière après Pékin. Quoi qu’il en soit, Laure Manaudou ne fera qu’un bref passage sur le devant de la scène, d’aujourd’hui à dimanche.
Cette sortie en terre bragarde, véritable cadeau pour un club de Saint-Dizier pas franchement habitué à ce genre d’agitation médiatique autour de son meeting, constituera sans doute la seule de cette fin d’année, puisque la championne a annoncé sur son blog, en milieu de semaine, qu’elle tirait un trait sur sa saison en petit bassin, renonçant au passage aux championnats de France dans trois semaines et aux championnats d’Europe dans un mois. Affolera- t-elle les chronos ce week-end pour faire taire les mauvaises langues ? Si elle ne le fait pas, d’autres s’en chargeront sans doute, car les stars ne manquent pas !
Delphine Catalifaud