MIB : Pierre-Emmanuel Philippe, l’autre tête d’affiche
Il s’appelle Pierre-Emmanuel Philippe. Passionné de photographie depuis une douzaine d’années, il a été primé, il y a quelques mois, au concours photos de “L’Equipe Mag’’, grâce à une photo prise l’an dernier… au Meeting de Saint-Dizier. Et devinez quoi ? Cet Orléanais d’adoption est… Bragard de naissance !
Son truc à lui, c’était d’abord les paysages. Les portraits studio, un peu aussi. Puis, dans le sport, tant qu’à choisir, le basket, qu’il pratiquait en club. Mais c’est bien la natation qui pourrait lui ouvrir quelques portes à l’avenir. Pierre-Emmanuel Philippe est photographe, amateur, membre fidèle d’un petit club à côté d’Orléans, et rêve de devenir professionnel. Il y a quelques mois, il a remporté le second prix du concours organisé par “L’Equipe Mag’’ avec une photo prise… au Meeting International de Saint-Dizier.
« C’est un cliché de Manon Schweitzer, licenciée à Obernai. Je savais par avance ce que je voulais, avec un effet penché et un cadrage bien précis. Et je savais aussi que cette photo-là, et pas une autre, serait destinée au concours photo. J’avais déjà participé au concours une année auparavant, sans avoir été retenu », explique-t-il. Cette fois, l’image, « envoyée quelques heures à peine avant la clôture des dépôts », a séduit. Et, pour la petite histoire, c’est cette photo-là qu’ont choisie, du coup, les organisateurs du Meeting de Saint-Dizier, cette année, pour leur affiche. Le clin d’œil était trop tentant, irrésistible.
« L’effet de puissance du papillon »
D’autant plus que, comble du hasard, Pierre-Emmanuel Philippe est… Bragard d’origine ! «J’y ai vécu 25 ans, avant de partir pour les Deux-Sèvres puis à Orléans, où je vis maintenant», raconte-t-il. « Le Meeting de Saint-Dizier, j’y viens depuis quelques années. Je prends beaucoup de plaisir à faire de la photo de natation. Quand j’ai découvert ce sport, je n’imaginais pas à quel point j’allais me prendre au jeu. Les effets de puissance que dégagent les images en papillon sont magnifiques, les mouvements de l’eau aussi. Je me régale à chaque fois. »
Et chaque jour, il savoure un peu plus sa chance. Une passion de l’image qui ne s’est finalement déclarée qu’assez tardivement, à l’âge de 22 ans. « Je me souviens de mon premier appareil photo », raconte-t-il. « Un Minolta argentique 3XI avec un zoom 35/70. C’était juste avant que je parte en voyage en Angleterre, pour travailler ».
D’un flash à l’autre, Pierre-Emmanuel Philippe est devenu accro. « L’objectif, c’est de gagner un jour le concours photos de L’Equipe. Le vainqueur a le privilège d’assister à un reportage avec un photographe pro du magazine. Ce serait le rêve. » Un cadeau revenu, cette année, à un photographe qui a choisi d’immortaliser toute la joie du rugbyman Kelleher, au moment de soulever le Bouclier de Brennus remporté par le Stade Toulousain. Mais le Bragard a de la suite dans les idées. «La photo, c’est avant tout une passion mais je ne désespère pas de devenir professionnel. Pour l’instant, je suis technicien qualité dans une entreprise à Fleury-les-Aubray, et j’ai réussi à être embauché comme pigiste au journal de La République du Centre.» Déjà un premier pas.
Delphine Catalifaud