Une leçon à retenir pour le CVB
Mis à mal par les Toulousains samedi soir (défaite 3-0), le Chaumont VB 52 Haute-Marne doit se ressaisir rapidement, car déjà la troisième journée de la Ligue des champions s’annonce, mardi soir, à Reims.
Sûr que chez les supporters du Chaumont VB 52 Haute-Marne, il y a eu d’autres confrontations face à Toulouse autrement plus mémorables que celle de samedi soir. Bien loin notamment de la finale du championnat de France 2017, la prestation haut-marnaise de ce week-end a semblé bien pâle. Il faut dire que les conditions particulières qui ont accompagné cette « première » de Ligue A en 2019 n’ont pas forcément favorisé les desseins cévébistes. Sans Taylor Averill, touché au dos, avec un Michael Saeta parti la veille avec de la fièvre, et le duo « Patak/Fernandez » sorti de l’avion la veille de la rencontre en provenance de leur sélection nationale avec laquelle ils disputaient les éliminatoires du prochain Euro en France, le CVB 52 n’avait pas forcément préparé ce rendez-vous dans un contexte idéal.
Pour autant, il serait un peu « facile » et pas forcément très constructif de se contenter de ces seuls arguments pour tenter d’excuser la défaite en trois sets enregistrée sur les bords de la Garonne. Les Toulousains y répondraient d’ailleurs volontiers que sans « pointu » de métier (Yann Tavernier blessé et Jordan Corteggiani à peine de retour), leur tâche n’était pas forcément plus aisée. Pourtant, le jeune Pierre Derouillon (19 ans), habituel quatrième réceptionneur/attaquant du groupe, ne s’est pas démonté au filet, avec une prestation de haut vol et 23 points au compteur en trois manches : chapeau bas !
Pas loin mais pas là !
Côté haut-marnais, le groupe a surtout manqué de régularité, miné par de trop grandes périodes d’imprécisions techniques, de la ligne arrière au filet, en passant par l’orchestration. A l’image d’un Baptiste Geiler qui a visiblement encore besoin de temps pour retrouver toutes ses sensations, d’une réception qui a chancelé à plusieurs reprises et d’une distribution qui a manqué de lucidité ou de justesse.
Et pourtant, au final, le CVB 52 n’a jamais été très loin de son hôte du jour (25-22, 26-24, 28-26) qui, de la bouche des intéressés eux-mêmes, a effectué un de ses meilleurs matches. C’est dire que dans un bon jour, les Cévébistes pouvaient certainement revenir de Toulouse avec un pécule plus intéressant.
Mais la vérité d’un soir n’est pas forcément celle du championnat. Outre le réalisme du jeune Derouillon, les locaux ont également pu s’appuyer sur un duo d’ex-Cévébistes visiblement très motivés. Les prestations du libéro Sebastian Closter et plus encore de Gijs Jorna ont parfaitement servi les desseins toulousains. Une régularité individuelle qui n’avait pas d’égale, samedi soir, dans les rangs haut-marnais.
Les hommes de Silvano Prandi ont pourtant bien cru pouvoir inverser la tendance en fin de troisième set (24-22), en annihilant la première balle de match toulousaine sur un rallye « miraculeux », puis en égalisant (24-24). Mais toujours devant, les locaux n’ont finalement pas raté leur cinquième opportunité, sur une attaque touchée par le block visiteur selon l’arbitrage vidéo. Une fin de troisième set dommageable pour les Cévébistes qui, comme dans le précédent, ont fait constamment la course en tête, avant de s’écrouler dans le « money time ». Là encore, une situation qui s’avérait plutôt inhabituelle pour les Chaumontais, plutôt solides dans ces fins de manche depuis le début de saison.
Reste à savoir si le CVB 52 mettra rapidement de côté cette entame de 2019 pour se remettre la tête à l’endroit, alors que se présente déjà, mardi soir, la troisième journée de Ligue des champions face à Ljubljana, à Reims.
Laurent Génin