Le CVB 52 n’arrête jamais
Le Chaumont VB 52 Haute-Marne n’a guère eu l’occasion de souffler depuis le début de la présente saison, il a forcément subi, sur le terrain, le contrecoup de tous les efforts fournis sur ses déjà 27 matches officiels disputés. Et ce n’est pas fini…
Si le Chaumont VB Haute-Marne a l’habitude depuis plusieurs années déjà, d’affronter des “saisons marathons” dues notamment à ses participations européennes, la présente nécessite assurément une endurance extrême. Jamais, les Cévébistes n’ont été confrontés à une telle succession de rencontres en aussi peu de temps. Samedi dernier, à Nantes, les hommes de l’entraîneur Silvano Prandi ont disputé leur 27e match officiel depuis le 9 octobre (soit en 117 jours). Un échéancier qui revient, en moyenne, à une confrontation tous les quatre jours, sans prendre en compte la trêve hivernale de seize jours qui vient alors forcément augmenter encore un peu plus la cadence.
La faute évidemment aux trois tours préliminaires de la Ligue des champions (situation inédite pour un club français), qui sont venus rallonger la liste des duels pour le CVB 52, alliés à un évident esprit de compétition de la part des Haut-Marnais qui n’ont jamais économisé leurs efforts pour bien figurer sur les trois tableaux où ils se sont engagés cette saison (championnat, coupe de France et Ligue des champions).
Par comparaison, les autres formations de Ligue A engagées en coupe d’Europe (Tours, Poitiers, Ajaccio et Tourcoing) ont disputé au minimum six matches de moins, quand les non-Européens, eux, affichent seulement 17 rencontres au compteur : une différence non négligeable en quatre mois de compétition.
Difficiles retours de Ligue des champions
Et pourtant, malgré tous ces aléas, le CVB 52 reste en course dans les trois compétitions qu’il a choisi de disputer à fond. Présentant à l’heure actuelle un bilan positif de 19 victoires pour 8 défaites (deux en Ligue des champions et six en championnat), le staff cévébiste était bien sûr conscient, avant-saison, qu’il devrait gérer cette succession de rendez-vous avec intelligence et malice. A commencer par les impondérables qui dictent cette triple aventure : les déplacements nombreux et les kilomètres accumulés ; des séances de travail réduites pour laisser place à une essentielle récupération ; et les changements de ballons incessants entre les différentes compétitions.
Et de ces données inévitables, une constante se vérifie : sur cinq retours de voyages à l’étranger pour le compte de la Ligue des champions, les Chaumontais ont subi quatre défaites en championnat, dans le match qui suivait. Seul le retour de Teruel (le moins long) a été accompagné, quatre jours plus tard, par la victoire à domicile contre Tours. Un bilan qui ne peut se résumer à de simples coïncidences. Mais qu’importe les chiffres ! Aujourd’hui, le CVB 52 a déci- dé de poursuivre ses efforts jusqu’au bout, quitte à ne jamais ralentir la cadence. Qualifiés pour le “Final four” de la coupe de France (encore deux matches à disputer) et décidés à rallier les quarts de finale de la Ligue des champions (quatre matches minimum à venir), les Cévébistes espèrent évidemment toujours atteindre les “play-off” de la Ligue A (encore neuf matches de saison régulière au programme). Un rapide calcul qui doit conduire les Haut-Marnais à miser déjà sur un minimum de quinze rendez- vous sur les prochains mois. Avec une envisageable deuxième phase de championnat (quart, demi-finale et finale en trois matches possibles), l’addition peut rapidement devenir plus “salée” encore. Le CVB 52 n’est assurément pas au bout de ses efforts.
Laurent Génin