« Pas une pour rattraper l’autre »
Malgré son tempérament optimiste, Nicolas Torres, l’entraîneur de l’ECAC, reconnaît que son équipe a flanché collectivement en première mi-temps, à Pontarlier (29-20). Il veut retenir le rebond après la pause.
Sauf que Chaumont est avant-dernier au classement.
Le Journal de la Haute-Marne : Comment expliquez-vous votre première mi-temps catastrophique ?
Nicolas Torres : « On a joué de malchance sur nos premiers tirs et on s’est vite démobilisé. A partir de là, on a enchaîné les mauvaises passes, les mauvais choix et on n’a plus fait de repli défensif. En fait, on a commencé comme contre Colmar, sur un faux rythme en attaque et trop de passivité. On n’a pas su résister sur l’agressivité défensive et on a joué à la passe à dix, sans construire. Il n’y avait pas une fille pour rattraper l’autre. Et fina- lement, on a traîné notre entame comme un boulet jusqu’au bout… »
JHM : Deux grosses défaites en deux matches, cela vous inquiète-t-il ?
N. T. : « Non, parce que quand on regarde bien, nous remportons la deuxième mi-temps d’un but. Cela veut dire que, même en ne réalisant pas une prestation terrible, on est parvenu à rivaliser. Le problème, c’est qu’un match dure soixante minutes. On s’est mis une sacrée épine dans le pied. »
« A moins cinq, j’y ai cru »
JHM : Est-ce suffisant pour se
rassurer ?
N. T. : « Non, on ne peut pas se
satisfaire de cela, mais tout n’a
pas été mauvais. Quand on est
revenu à “-5”, j’y ai cru vraiment.
On avait fait la moitié du chemin.
Et puis on est repartis dans nos
travers. On a eu des tirs non dan-
gereux, des pertes de balle bien
trop rapides, des contre-attaques
sur des relances rapides. Nous
devons impérativement être plus
régulières. Et arrêter de baisser
les bras dès que nous ratons
quelque chose. »
JHM : Y’a-t-il un problème de
cohésion dans la difficulté ?
N. T. : « Non, non. Les joueuses
se sont agacées sur le banc mais
c’était de l’énervement sur le
coup. Il faut arrêter de se prendre
la tête pour des broutilles. Le
problème, c’est notre première
mi-temps et notre renoncement
alors qu’il n’y avait pas péril en
la demeure au départ. »
JHM : De nouveau, Chaumont va avoir quinze jours sans match. Est-ce un mal ou un bien dans votre cas ?
N. T. : « Cela va nous laisser du temps pour essayer de trouver des automatismes. C’est étrange parce qu’à l’entraînement, je vois de bonnes choses que les filles ne parviennent pas à reproduire en match. On ne propose pas de solutions sur le terrain et il va donc falloir travailler là-dessus. »
Propos recueillis par Delphine Catalifaud
d.catalifaud@jhm.fr