Un choix restreint pour le CVB 52 HM
Ce soir (20 h), le Chaumont VB 52 Haute-Marne n’a pas vraiment le droit de laisser échapper les points de la victoire, dans sa salle Jean-Masson, face à Narbonne. Des Audois qui restent sur sept défaites d’affilée, et que les Cévébistes doivent absolument éviter de relancer.
Si l’on en croit la courbe des performances actuelles du Chaumont VB 52 Haute- Marne, qui réussit globalement un match sur deux depuis quelques semaines, la réception de Narbonne, ce soir, salle Jean-Masson, annoncerait une soirée plutôt favorable pour Martin Repak et ses coéquipiers, après la défaite (3-1) à Poitiers, samedi dernier. Mais évidemment, la situation n’est pas aussi simple. Même si, sur le papier, l’avantage paraît pencher en faveur des Haut-Marnais, face à un collectif audois qui a vu ses trois titulaires de “bout de filet” se blesser tour à tour, depuis le début de saison : les deux réceptionneurs/attaquants Rémi Bassereau et Lissandro Zanotti, avant la fracture de la main du “pointu” américain James Shaw récemment. Dans ce contexte difficile, les Narbonnais restent aujourd’hui sur sept défaites d’affilée en Ligue A. Et même si le prometteur Rémi Bassereau a retrouvé ses coéquipiers sur la feuille de match depuis la semaine passée, l’équipe a assurément besoin de retrouver certains automatismes. « Ces trois blessures successives ont été un coup très dur pour Narbonne », convient d’ailleurs l’entraîneur chaumontais Silvano Prandi qui y voit évidemment l’explication de cette baisse de régime audoise soudaine.
Car lors de ses matches de préparation comme lors des deux premières journées, l’équipe languedocienne avait fait toute autre impression. Vainqueurs de tous les duels en y ajoutant la manière, les Audois, qui misent sur cette saison pour passer un palier, avec notamment l’arrivée de leur nouvelle salle Arena en janvier, s’étaient même placés parmi les principaux “outsiders” au haut de tableau. « Au complet, Narbonne possède un potentiel très intéressant », avait déjà remarqué le technicien italien il y a plusieurs semaines.
Une certitude que partagent évidemment les concernés. Les coéquipiers de l’ex-Cévébiste Ludovic Duée sont persuadés de pouvoir reprendre leur des- tin en mains. Emmenés notamment par l’expérimenté Rafael Redwitz, ancien passeur de l’équipe de France, ils attendent désormais la bonne occasion.
Avec Raphaël Corre
Celle-ci se présentera-t-elle ce soir ? Face à une équipe cévébiste qui, elle, alterne le bon et le moins bon depuis le début de saison, les Audois profiteront de la moindre faille pour tenter de retrouver des couleurs. Une inconstance qui nuit quelque peu actuellement aux grandes ambitions haut-marnaises et à laquelle Silvano Prandi tente de trouver des solutions au quotidien. « La différence entre les grandes équipes et les autres, c’est la capacité de celles-ci à réduire leurs temps faibles pour conserver sur la durée leurs temps forts. Les plus faibles, eux, naviguent à l’inverse. Quant à nous, nous sommes actuellement parmi les formations moyennes, qui affichent autant de temps forts que faibles. »
Le diagnostic est on ne peut plus clair et les solutions pour améliorer ce constat le coach cévébiste sont tout aussi évidentes : « le travail et la répétition ! » Cette semaine “pleine” consacrée à la préparation du match face à Narbonne a ainsi permis au technicien italien de mieux peaufiner la mise en place du jeu de ses protégés, même s’il a dû faire avec la blessure de Raphaël Corre (entorse de la cheville droite) contractée à Poitiers. « Il n’a repris le jeu avec ses coéquipiers que depuis jeudi. J’ai jusqu’à samedi matin (aujourd’hui) pour prendre une décision sur sa présence le soir. Il peut aussi être inscrit sur la feuille de match et ne pas entrer en jeu. » Pour le concerné, en tout cas, l’envie est là. « Bien strappé ça devrait le faire ! On va essayer ! »
En revanche, Baptiste Geiler, dont l’impatience de retrouver le terrain se veut de plus en plus explicite, devra encore patienter un peu, « afin de suivre le protocole médical dicté par le médecin » explique le manager général du club, Jiri Cerha. « Mais sa patience devrait bientôt être récompensée », ajoute-t-il sans préciser de date.
Quoi qu’il en soit, le CVB 52 accueille une fois de plus la “lanterne rouge” actuelle du championnat. Une situation déjà vécue avec la grosse désillusion ajacienne à la maison (0-3, lors de la troisième journée) et le succès plus encourageant à Nice (2-3, lors de la sixième journée). Nul doute que les Chaumontais aimeraient, cette fois, se montrer un peu plus convaincants dans ce nouveau rendez-vous face au “dernier de la classe”.
Laurent Génin