Flora Maire : « ne pas relâcher les efforts »
A 17 ans, la jeune Flora Maire a usé le banc de N2 depuis le début de saison. Dimanche, elle a eu droit à davantage de temps de jeu, à l’aile droite. Elle raconte son apprentissage. Et savoure la victoire.
Le Journal de la Haute-Marne : Y’a-t-il eu du soulagement après cette victoire contre Seltz, samedi, un concurrent direct au maintien ?
Flora Maire : « Oui car c’était un match à ne pas perdre. Il nous permet de prendre nos distances avec la zone de relégation et de conserver notre huitième place. C’est un pas supplémentaire vers le maintien en N2, d’autant qu’il y a eu ce week-end de grosses défaites des formations qui luttent comme nous. En plus, on va recoller au goal-average. On avait pour objectif de gagner d’au moins trois buts, voire de cinq. Notre mission est donc réussie. »
JHM : A titre personnel, vous vivez une saison compliquée, avec peu de temps de jeu. L’acclimatation des moins de 18 ans nationales en N2 est-elle difficile ?
F. M. : « J’ai eu un début de saison difficile, en effet. J’ai peu de temps de jeu mais, quand on a mon âge (17 ans), on ne peut pas, d’un claquement de doigts, prétendre immédiatement à une place de titulaire en N2, en arrivant des moins de 18 ans. Le banc, c’est un peu un passage obligé. Mais petit à petit, mon travail paie. Déjà contre le Bassin mussipontain, j’avais pu entrer et j’avais inscrit deux buts. Je travaille dur pour essayer de rester dans le groupe N2. Je sais que je peux apporter des choses. A moi de ne jamais baisser les bras. »
JHM : Qu’est-ce qui diffère le plus entre les moins de 18 ans et la N2, d’après vous ?
F. M. : « Le niveau est bien supérieur. Le contact physique est aussi bien plus fort. En moins de 18 ans, j’étais bien, mais en N2, je me fais bouger. Il est également plus difficile de marquer, car les gardiennes attaquent plus le ballon. »
« Je me tais et j’apprends »
JHM : Le replacement de demi-centre à ailière droite semble mieux vous convenir, on dirait. Est-ce votre avis ?
F. M. : « J’aime les deux postes. Et puis le coach, c’est Nicolas Torres. Alors je me tais et j’apprends, quel que soit l’endroit où on me place. En étant ailière, je suis plus à l’aise ne serait-ce qu’en raison de ma petite taille. Contre Colmar, j’étais demi-centre. J’avais des joueuses de 1,80 m devant moi. C’était chaud. »
JHM : Avez-vous le sentiment d’avoir fait un pas important vers le maintien, samedi ?
F. M. : « Oui, c’est sûr. Mais il ne faut pas relâcher nos efforts. Il est rassurant de voir que nous gagnons contre quasiment toutes les formations de bas de tableau. A nous de montrer, lors de notre prochain match à domicile contre Pontarlier, que notre lourde défaite là-bas était un accident de début de saison. C’est une équipe qu’on doit gagner. Nous n’avions pas tous nos réglages. »
Propos recueillis par Delphine Catalifaud