Mesures Covid : le rugby se sent usé
Les présidents des trois clubs du département sont unanimes pour dire que la fermeture des vestiaires et des buvettes, selon l’arrêté préfectoral, à la suite du passage de la Haute-Marne en zone de circulation active du coronavirus, n’est pas “logique” pour leur discipline. « Le rugby est un sport de contacts », déclare Rémi Charpentier, le président du CO Saint-Dizier. Et Bruno Caille, son homologue de l’ECAC, d’ajouter : « On va jouer des mêlées qui, à mon avis, sont plus dangereuses au niveau des règles de distanciation. »
Pour Sylvain Grandjean, le président de Langres, il est possible de laisser les vestiaires ouverts, et s’en explique. « Chez nous, il y a déjà un protocole en place. Pour les adultes, il y a des groupes de quatre ou cinq dans les vestiaires, sachant que l’on a trois à quatre vestiaires pour deux équipes. La distanciation est possible… »
Concernant la fermeture des buvettes, Bruno Caille « avait déjà anticipé en mettant en place des paniers individuels pour que les joueurs adverses puissent manger après la rencontre avant de repartir, sachant que les plats partagés sont prohibés. » Pour Rémi Charpentier, le son de cloche est radicalement différent. « La 3e mi-temps, en rugby, est plus que connue ! On doit proposer une collation et un simple sandwich n’est pas notre façon de faire… Notre club-house est vaste, on peut donc respecter une certaine distanciation, avec le port du masque. » Et ce dernier de conclure : « les parapluies sont de sortie. On va attendre la réponse quant à la demande de dérogation. Cela devient usant… »
Y. T.