Coupe de France : Reims plus fort, mais en sursis
C’est la fin de l’aventure pour Sarrey/Montigny en coupe de France. Les Haut-Marnais ont été lourdement battus par la R1 de Reims Sainte-Anne, hier, sur le terrain synthétique de Cormontreuil. A moins que la réserve technique posée avant la rencontre par les dirigeants de Sarrey/Montigny ne décide le contraire…
Contrarié toute la semaine par le maintien de la rencontre alors qu’un joueur rémois avait été testé positif à l’issue du match de la semaine passée contre Marnaval, le club de Sarrey/Montigny dit avoir appris, en arrivant dans la Marne hier, que les tests de dépistage effectués par le groupe de Reims Sainte-Anne vendredi (ce qui ne respecte pas le délai de sept jours préconisé par l’Agence régionale pour la santé) étaient revenus négatifs… sauf un. « On ignore l’identité du positif au Covid et même s’il a été aligné dans le groupe. On sait, du coup, que tous ses partenaires sont de nouveau cas contacts et que leurs tests ne sont pas fiables, d’autant qu’ils ont dû se côtoyer tous cette semaine », grogne Damien Couturier, le coach de Sarrey/Montigny. « Mais on joue quand même, malgré cette épée de Damoclès au-dessus de la tête ! » Voilà pourquoi le club a décidé de poser une réserve. Et de déposer une plainte ce matin auprès de la gendarmerie pour « mise en danger de la vie d’autrui ».
Sans vestiaires, fermés par arrêté préfectoral, Bassignots et Rémois se sont changés… dans des tentes de fortune installées pour l’occasion. Sans limitation de nombre. Le Covid ne circule que dans les vestiaires. Une adaptation toute particulière des règlements et des préconisations, encore une fois, à la fois des organismes sanitaires et du gouvernement, tout de même garant de l’application des règles sur son territoire.
Mauvais perdant, Sarrey/Montigny ? Même pas. Dominés à la régulière par Reims Sainte-Anne sur le terrain, Damien André et ses partenaires ont reconnu immédiatement la supériorité de leurs hôtes. C’est sur la mamnière de faire, qu’ils s’insurgent, pour des raisons qui dépassent le sport, estimant que cette prise de risque ne se justifiait pas pour un match de football.
Kévin Praom, la satisfaction
Force est, quand même, de reconnaître que les Rémois ont fait le job sur le terrain. Et pas qu’un peu. Ils auront bien mis une petite demi-heure à trouver la faille, l’œuvre d’Amer Arroum, libre de tout marquage au deuxième poteau, à la réception d’un centre venu de la gauche d’Alex Toukouk (1-0, 27′). Même chahuté, Sarrey/Montigny avait pourtant bien résisté, solidaire et bien aidé par les parades de Kévin Praom, hyper attentif dans son but. L’ouverture du score galvanisait Reims Sainte-Anne, soudain plus vif. Et quelques minutes plus tard, Toukouk se muait de passeur en buteur, servi par Steve Vetier (2-0, 33′). Sarrey ne baissait pas les bras. Reims était même tout heureux de voir un de ses défenseurs sauver le lob d’Emilien Castenetto sur sa ligne (37′).
Après deux sauvetages en fin de première mi-temps (40′, 43′), Kévin Praom ne pouvait rien sur une nouvelle action d’école : le centre de Toukouk trouvait Louis Dargent pour le “3-0” (48′). Courageux mais conscients que la mission devenait impossible, les hommes de Damien Couturier baissait dans l’engagement comme dans la précision. Face à la vivacité d’une équipe de Reims autrement plus dotée et qui jouera certainement les premiers rôles en Régional 1 cette saison, l’abnégation ne suffisait pas.
Sarrey/Montigny aurait mérité d’inscrire au moins un but, comme sur cette frappe de Quentin Duclos, sauvée sur sa ligne par le défenseur Baptiste Fournier (78′). Mais c’est pourtant lui qui encaissait deux nouveaux buts, à chaque fois sur un déboulé de l’entrant Bryan Tingry côté droit, qui servait d’abord Steve Vetier (4-0, 82′), puis Amer Arroum (5-0, 88′). D’une implacable logique.
De notre envoyée spéciale à Cormontreuil : Delphine Catalifaud