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Pourquoi les jeunes doivent vite reprendre le sport

Educateur médico-sportif salarié du Centre de médecine et d’évaluation sportive (CMES) basé à Chaumont, Thomas Bernhard l’affirme : les jeunes doivent rapidement retrouver leurs clubs. Sédentarité, addiction aux écrans, retard dans le développement moteur… Les arguments ne manquent pas !

Le Journal de la Haute-Marne : Beaucoup de médecins ont alerté le gouvernement sur la nécessité pour les jeunes de reprendre rapidement une activité sportive. Partagez-vous cette position ?
Thomas Bernhard :
« Je ne suis pas médecin, mais je vais complètement dans leur sens. Le sport est un des pans de l’éducation à la santé et au bien être. En stoppant les activités sportives, les jeunes prennent du retard dans les apprentissages moteurs et techniques. Ils seront difficilement rattrapables. C’est vrai pour les ados, surtout entre 12 et 15 ans, mais aussi pour les petits, entre 5 et 6 ans. »

JHM : Le sport est-il à classer dans les mêmes priorités que l’école ?
T. B. :
« D’une certaine manière, oui. Le sport a des vertus de socialisation. Il permet à l’enfant d’évoluer dans un autre environnement que la famille. C’est comme l’école. Il y apprend des règles, la vie en communauté. Mais il a ce côté ludique en plus. Une activité sportive, c’est quelque chose qu’un enfant choisit. C’est un plaisir, un loisir. Et on le prive de cette liberté qui contribue à son équilibre. »

« Plus agité, plus agressif »

JHM : Et à son calme ?
T. B. :
« Oui, j’ai pu moi-même constater les effets de l’absence de sport sur mon fils de 5 ans. Un enfant actif en temps normal, soudain bloqué dans une pièce, parfois campé devant la télé, devient plus agité, plus agressif. Le sport défoule, permet de décharger les émo-tions. Il y a une forme de léthargie physique qui s’installe et c’est dangereux car ce qui est perdu le restera. »

JHM : En tant qu’intervenant à l’hôpital de Saint-Dizier et auprès de la médecine préventive sur les questions d’obésité chez les enfants, avez-vous constaté une augmentation de ce genre de pathologies ?
T. B. :
« Je n’ai pas encore observé les effets du second confinement, en cours, mais je peux confirmer avoir vu une augmentation de la sédentarisation, à l’issue du premier confinement. Cela a surtout été le cas, dans mon expérience, chez les garçons adolescents, entre 13 et 14 ans. J’ai eu plusieurs cas d’addiction aux jeux vidéos. Ces jeunes ont pris de nouvelles habitudes. Et pour les faire retrouver le goût de l’effort et de l’activité physique, c’est tout un cheminement parfois compliqué. Ces problèmes d’écran et d’inactivité existaient déjà. Ils ont été amplifiés par la crise sanitaire. Il faut vite que les jeunes reprennent le sport dans leurs associations, même si c’est simplement en entraînement et pas en compétition. »

Propos recueillis par Delphine Catalifaud

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