Masters de judo : la chasse aux points pour Clément
La course aux Jeux olympiques de Tokyo, cet été, étant relancée dans la catégorie de Mélanie Clément (-48 kg), la Baralbine, licenciée à Marnaval, doit faire un bon résultat, aujourd’hui, à Doha, lors des Masters. Un podium, ce serait l’idéal !
Doha, capitale du Qatar, est un mélange de merveilles modernes et de traditions ancestrales. Oui, mais voilà. La Baralbine Mélanie Clément, licenciée à Marnaval, jeune mariée, ne fait pas le long voyage au golf persique pour son voyage de noces ! Elle est dans cette ville moderne bordant la baie de Doha pour participer aux Masters, aujourd’hui.
Une compétition qui aurait dû avoir lieu le week-end de Noël. Mais, au regard de la crise sanitaire, la Fédération internationale de judo l’a décalé à cette date, avec un protocole sanitaire et d’accès à la compétition très pointue. « Il y aura certainement des forfaits d’athlètes, voire de certains pays », déclare Francis Clerget, entraîneur à Marnaval. Pour autant, ce Masters est très important, car sélectif pour les Jeux olympiques de Tokyo.
« Il rassemblera les 32 meilleurs judokas mondiaux à l’heure de la ranking list. C’est la compétition N°1 par rapport au nombre de points possibles à emmagasiner, ce qui montre l’importance de celui-ci. »
Mélanie Clément, en moins de 48 kg, sera sur les tatamis aujourd’hui. « A ce jour, Mélanie est 5e mondiale », ajoute Francis Clerget. « Elle devrait donc être tête de série de cette compétition. » Battue lors du combat pour la place de troisième, en novembre, lors de l’Euro à Prague, la Baralbine a pour objectif de revenir de Doha « avec une médaille. » Et d’ajouter : « il faut remettre le pied à l’étrier en cette année 2021 très importante avec les Jeux. »
« Je me concentre sur moi »
Une course aux JO qui est totalement relancée. En effet, la Française Shirine Boukli a décroché l’or, à Prague, dans la même catégorie que Mélanie… « Elle n’a que 20 ans et c’est une concurrente directe », reconnaît Francis Clerget. « Elle est maintenant située à la 11e place mondiale. Il est donc nécessaire que Mélanie, à ce Masters, engrange le maximum de combats pour maintenir son classement mondial. » Une concurrence susceptible de mettre la pression sur les épaules de Mélanie Clément ? « Non. J’essaye de faire abstraction. Je me concentre sur moi et sur ce que j’ai à faire. L’Euro a été un coup dur pour moi et, cette fois, j’ai à cœur de ramener une médaille. A l’Euro, je n’étais pas prête à 100 %. Cela m’a permis de prendre des repères que l’on a travaillés aux entraînements. On a remis certaines choses en place et cette compétition va me permettre de voir où j’en suis. »
La bonne nouvelle, c’est que la blessure à un genou, contractée lors des championnats de France de 1re division, à Brest, début octobre, n’est plus qu’un mauvais souvenir. « Physiquement, je suis bien. J’ai fait un gros travail de fond depuis la reprise. Nous avons fait des entraînements de qualité, en travaillant notamment les points forts. » Si la Baralbine tient compte de la situation sanitaire « que l’on connaît tous », elle affirme être « plutôt focus sur mon travail. »
Une chose est sûre, même si, « avec la situation particulière depuis plusieurs mois, il faut relativiser », Mélanie Clément reconnaît volontiers que revenir de Doha « sans médaille, ce ne serait pas la fin du monde, mais incontestablement, ce serait une déception. » Croisons les doigts !
Yves Tainturier
y.tainturier@jhm.fr