Sections sportives : le mode d’emploi complet pour les intégrer
Futurs collégiens, il est bientôt l’heure de réfléchir à l’orientation pour l’an prochain. Parmi les nombreux choix possibles, figurent les sections sportives. Il y en a une quinzaine en Haute-Marne. Lesquelles ? Comment les intégrer ? Suivez le mode d’emploi !
La fin de l’année approche et, pour les CM2, c’est aussi la fin d’un cycle, avec le passage prochain en collège. Le temps est venu de préparer des vœux et, pourquoi pas, d’intégrer une section sportive, dont le but est de permettre la pratique renforcée d’un sport sur le temps scolaire.
Aujourd’hui, elles sont une quinzaine en Haute-Marne, représentant dix disciplines sportives. « Principalement, elles se situent en collèges, sauf pour l’escalade, enseignée à la fois au collège Saint-Saëns et au lycée De-Gaulle », note Thierry Zadoroznyj, le conseiller technique EPS Haute-Marne, également professeur à De-Gaulle. « L’ambition de ces sections est de permettre de mener de manière équilibrée un parcours sportif et scolaire », poursuit-il. Autrement dit, d’emmener l’élève vers le plus haut niveau sportif possible, en aménageant son emploi du temps scolaire.
A raison de deux séances d’environ deux heures par semaine, il est donc question de s’entraîner. Ces heures s’ajoutent aux cours d’EPS obligatoires, à la pratique en club et à l’UNSS. On n’atterrit pas dans une section sportive sans avoir, au préalable, pratiqué assidûment le sport choisi. « Le nombre de places dans les sections est limité et les élèves sont recrutés sur dossier », explique Thierry Zadoroznyj.
Dossiers à rendre courant mai
C’est en mai qu’ils doivent être transmis. Si certaines écoles primaires communiquent bien sur les sections sportives, c’est de toute façon auprès du collège choisi qu’il va falloir se renseigner pour obtenir le dossier d’inscription.
Les candidats retenus passent ensuite des tests sportifs, avant d’être présentés à une commission au sein de l’établissement, composée du professeur d’EPS référent, du chef d’établissement, d’éventuels intervenants extérieurs, du conseiller principal d’éducation et d’un représentant de la fédération sportive concernée. « Il va s’agir d’évaluer le niveau sportif et scolaire, ainsi que la motivation et son aptitude à s’investir sur la durée dans un projet scolaire », complète le conseiller EPS 52.
Intégrer une section sportive n’est pas synonyme de sport de haut niveau. « L’accent est mis sur la performance et l’idée est d’emmener l’élève vers un bon niveau régional notamment. Dans les années 75, c’était différent. Les fédérations ont mis en place des pôles et des centres de formation, qui ont pris le relais. En foot, par exemple, il ne faut pas imaginer devenir pro en passant par une section sportive aujourd’hui », tempère Thierry Zadoroznyj.
Mais des contre-exemples existent, comme ceux de Flavy Cohaut ou Florent Béguinet. Les deux grimpeurs chaumontais sont passés par les sections sportives de Saint-Saëns, puis De-Gaulle. Ils font tous les deux partie aujourd’hui des équipes de France, jeunes ou seniors.
Delphine Catalifaud
d.catalifaud@jhm.fr