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Natation : Anouchka Martin a « lâché les chevaux »

La Bragarde Anouchka Martin a décroché, lundi, à Budapest, lors de l’Euro, sa deuxième médaille internationale. En effet, si en 2018, à Glasgow, elle n’avait nagé qu’en séries, en Hongrie, la Haut-Marnaise a nagé en finale, avec le bronze à la clé sur le relais 4 x 100 mètres.

La Bragarde Anouchka Martin, licenciée à Marseille, a pris lundi soir la médaille de bronze du relais 4 x 100 m nage libre féminin (3’35 »92). Partant en troisième relayeuse, après Marie Wattel (4e chrono) et la fusée Charlotte Bonnet (première), Anouchka Martin a réussi son premier temps lancé (54 »25). Et la France était enco-re deuxième avant le dernier relais (2’41 »58). Soit tout proche des Britanniques. Finalement, la Grande-Bretagne finit devant les Pays-Bas, revenus comme un boulet de canon, et la France, avec Assia Touati, a maintenu à distance les Danoises.
Avec sa performance, le relais tricolore valide quasiment sa place pour Tokyo. Absentes pour neuf petit centièmes des Mondiaux 2019 – aux championnats de France, à Rennes, la Fédération avait décidé d’appliquer strictement les critères de sélection et les Françaises ne s’étaient pas rendues aux Mondiaux de Gwangju (Corée du Sud) -, où douze des seize billets olympiques étaient distribués, les Bleues occupent la deuxième place des nations qui ne sont pas encore qualifiées (3’35 »64 à Saint-Raphaël). Seules les Britanniques sont à ce jour devant, au contraire des Italiennes et des Danoises. Réponse définitive le 31 mai.

« Mon meilleur chrono lancée »


En tout cas, à 28 ans, Anouchka Martin, qui a déjà obtenu des podiums nationaux, obtient sa première médaille internationale en nageant la finale. En 2018, à Glasgow (Ecosse), les Bleues avaient été sacrées championnes d’Europe, mais Anouchka Martin et Touati n’avaient nagé que le matin. « L’épée de Damoclès n’est plus au-dessus de nos têtes car nous conservons le deuxième chrono. En plus, je nage mon meilleur chrono lancée en 54 »2, après 55 »0 le matin. Je suis partie doucement, et j’ai bien géré mon effort en séries. J’étais à côté des filles et je n’ai pas eu besoin de m’employer trop. En finale, j’ai lâché les chevaux. Les Pays-Bas ont réalisé un très gros dernier relais. L’objectif de monter sur le podium est rempli, en sachant qu’il y avait trois ou quatre favoris. Je trouve d’ailleurs que l’on finit à moins d’une seconde et demi des premières. En plus sans Béryl Gastaldello, restée aux Etats-Unis », explique Anouchka Martin, qui rentre de Budapest aujourd’hui.
« Par rapport à 2018, avec Assia Touati, où on était en tribunes, c’est plus sympa d’avoir vécu cette finale de l’intérieur. C’était un bon moment. Même si on s’est remis les médailles entre nous, avec le protocole sanitaire. On s’est échangé les breloques avec Charlotte Bonnet. C’est un petit peu dommage, ces compétitions à huis clos. Cela manque de chaleur et d’humain », poursuit Anouchka Martin, qui a réussi le troisième temps individuel des Françaises derrière Charlotte Bonnet (53 »36) et Marie Wattel (53 »97). Et devant Assia Touati (54 »34).
« Le relais a été vraiment très homogène et c’est de bon augure pour Tokyo. A ce jour, si l’on prend nos meilleurs chronos, on serait troisièmes à Tokyo. Où il faut rajouter les Etats-Unis et l’Australie dans les outsiders, avec les Anglaises et les Néerlandaises. Nous avons une marge de progression. Le temps peut être amélioré. Le but est d’être en forme aux Jeux olympiques. »
Pour valider son premier billet olympique, l’ex-membre du COSD natation devra nager vite aux championnats de France, à Chartres, du 17 au 23 juin. « Je vais nager les deux derniers jours. Le but sera de nager l’un des quatre meilleurs chrono le matin en séries du 100 m. Pour me qualifier en individuel, cela sera très compliqué car il ne reste plus qu’un billet derrière Marie Wattel. Pour le relais, on sait que la France aura quatre à cinq nageuses maximum. En sachant que la cinquième est obligée de nager. Je suis désormais focalisée sur les “France” dans un mois », poursuit Anouchka Martin, de retour dès cette semaine dans le bassin marseillais.
« Je ne suis pas au pic de forme encore. L’affûtage se fait trois semaines avant la compétition. Là, je vais continuer comme les deux semaines précédentes. Pour aller vers des intensités moindres, notamment au niveau de la musculation. » Le seul regret pour Anouchka Martin, en Hongrie, est le protocole sanitaire drastique. « Nous avons réalisé deux tests avant de partir, deux sur place, un PCR et un antigénique. J’ai été isolée en chambre le temps d’avoir le résultat. Des navettes nous emmenaient de l’hôtel à la piscine et l’aéroport. Il n’y avait que des nageurs à l’hôtel. Et ceux qui restent auront des nouveaux tests tous les trois jours. C’était très strict. Je sais que les Hongrois ont eu des pics de cas de Covid et ils ont tout fait pour que cela n’empire pas », conclut Anouchka Martin, très rapidement de retour à l’entraînement pour poursuivre son rêve olympique. Au même titre qu’une autre Haut-Marnaise l’haltérophile Anaïs Michel.
Nicolas Chapon
n.chapon@jhm.fr

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