Saint-Dizier. L’aéroboxe pour se défouler sans prendre de coup

Depuis fin septembre, le Saint-Dizier Boxe 52 propose des cours d’aéroboxe, le jeudi soir. Une nouveauté émanant de la boxeuse professionnelle Clothilde Del-Ben, qui a rapidement trouvé ses adeptes. Immersion.

Nous sommes le jeudi, il est 19 h 45, à Saint-Dizier. La nuit tombe. Le calme et la fraîcheur du Vert-Bois tranchent avec la chaleur et l’ambiance endiablée qui règnent au gymnase Anne-Frank. Pendant que les basketteurs foulent le parquet, la salle du Saint-Dizier Boxe 52 est en pleine ébullition. Ce soir-là, a lieu la deuxième séance d’aéroboxe. Seize femmes ont fait le déplacement et se dépensent sans compter, suivant le rythme de leur coach Clothilde Del-Ben, à l’origine du projet.

Naissance d’un projet

Comme son nom l’indique, la discipline est le parfait mélange entre l’aérobic et la boxe, sauf qu’elle se pratique sans le moindre contact. La Fédération française de boxe mise beaucoup sur son développement, afin d’adoucir l’image de son sport. Toutefois, elle reste assez méconnue pour le grand public. Et en l’occurrence, elle est inédite pour le Saint-Dizier Boxe 52, comme pour la ville. Plus qu’une activité sportive, une animation de quartier.

A l’origine de tout cela, Clothilde Del-Ben. La jeune boxeuse professionnelle (voir l’encadré) a connu la discipline alors qu’elle avait 17 ans. Un véritable coup de cœur. « Depuis trois ans, j’ai envie de faire des cours », confie-t-elle. Elle présente alors son projet au club (où elle est licenciée depuis deux ans et demi) et obtient le feu vert. Idem pour obtenir un créneau supplémentaire de la part de la Ville. Mais avant, elle doit passer une formation au Creps de Nancy : « Il y a eu deux week-ends de quatre jours, en février et en mai. Le jour de l’examen, j’ai montré la préparation complète d’un cours, autour du renforcement musculaire ». Bingo.

Bienfaits physiques et mentaux

Un cours justement, nous en avons suivi un. Et on comprend mieux pourquoi l’aéroboxe a cette image de « grande brûleuse de graisse ». « Le corps est toujours en mouvement », ajouteClothilde Del-Ben, qui reproduit devant ses élèves, les techniques apprises durant sa formation. Pour faire travailler les muscles, la souplesse, la coordination et le cardio, la jeune femme mise beaucoup sur la musique : « le rythme donne le ton de l’exercice ».

Outre l’aspect physique, la jeune femme loue la discipline pour ses bienfaits mentaux. Elle résume : « Se défouler sans se faire mal permet de se vider la tête, d’évacuer le stress et les tensions du quotidien, de passer du bon temps en groupe ».

Et si l’activité était une étape avant la pratique de la boxe anglaise ? « C’est une première approche, car nous reproduisons les mouvements de la boxe anglaise. Et la licence permet de venir une fois à un cours de boxe », conclut la jeune femme.

Clothilde, boxeuse professionnelle

Du haut de ses 21 ans, Clothilde Del-Ben est boxeuse professionnelle. Ce qui se traduit par un gros travail au quotidien : « Je m’entraîne tous les jours », explique-t-elle. Le fait de donner des cours d’aéroboxe pour transmettre ses connaissances est un véritable bonus, car « cela me permet de travailler le cardio, sans être seule ».

Clothilde disputera son tout premier combat professionnel, le 6 novembre prochain, au gymnase de Giffaumont-Champaubert. Un rendez-vous organisé par la Team Bernardin. Pour l’heure le nom de l’adversaire demeure inconnu. Mais sur les réseaux sociaux, la boxeuse a annoncé que « ce sera une opposition internationale ».