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« La porte d’Aqualangres est ouverte aux propositions »

Après le coup porté par la crise sanitaire au monde associatif, Langres natation 52 a choisi d’adopter une attitude offensive. Le club a ainsi embauché un deuxième salarié. Mais la pérennisation de son emploi dépendra de ses finances. Comment les consolider ?

« Il y a des nuits où je ne dors pas beaucoup pour mon petit ciboulot ». Le président de Langres natation 52 (LN 52) Cyril Premoselli se demande « comment alerter » sur la situation du club. La crise sanitaire est passée par là. « On a proposé de rembourser une partie des adhésions  ». Des membres de LN 52 ont décidé de décliner pour soulager les finances d’une association forcée à l’arrêt. Mais encore fallait-il avoir le moyen de cette générosité. Total, « ça nous a coûté 5 000 € ». Avec le Département qui « en 2020, a donné 10 € par carte d’adhérent  », la ville de Langres a été sensible aux difficultés inattendues des associations et LN 52 a reçu « 7 000 € d’aides Covid ». Reste que son président avait évalué le besoin financier exceptionnel à 21 000 €.

Course permanente aux subventions

Cyril Premoselli (à g.) rappelle qu’il a un directeur : Cyril Caracano, le patron d’Aqualangres, qui est conjointement le directeur du service des sports de la ville de Langres (©JHM)

« Notre budget annuel est d’environ 70 000 € ». Sauf que désormais, il va falloir faire sans la région Grand Est pour assurer le salaire de Julien Banfi… tandis que l’embauche d’Aurélien François va, en 2022, peser « 15 000 à 20 000 € » de plus. « On est sans arrêt à chercher des subventions car on ne peut pas augmenter les tarifs des adhésions ». À entendre Cyril Premoselli, le tsunami Covid met finalement en évidence les difficultés de trésorerie auxquelles les associations se heurtent depuis la nuit des temps. Alors oui, LN 52 reçoit bien des subventions de la ville de Langres -et ça lui paraît cohérent. « C’est Langres notre image ». Mais il s’agit d’ « aides au fonctionnement » du club. « Si l’on ne se décarcassait pas… ». Bref, le club continue d’être à la peine. Surtout, il se sent à cheval sur deux collectivités. « Mon directeur, c’est Cyril Carcano ». Si celui-ci est directeur du service des sports de la Ville, en effet, il est conjointement à la tête d’Aqualangres, qui héberge LN 52. Or, la gestion de la piscine relève… du Grand Langres. D’ailleurs, les chiffres les plus récents (saison 2020) dont dispose Cyril Premoselli démontrent que LN 52 recrute plutôt au-delà de la cité des remparts : 67 adhérents habitent Langres ; 160,  ailleurs… y compris hors de l’intercommunalité.

Parier sur le Grand Langres

« J’ai missionné Julien pour aller à une formation sur le montage de dossiers de demande de subventions ». Cyril Premoselli parie que LN 52 a tout à gagner à savoir ficeler ces dossiers-là. Mais redoute que ça ne suffise pas. Il a d’abord songé à « adresser un courrier aux communautés de communes ». Avant qu’une autre idée surgisse. « Et si LN52 se rapprochait d’Aqualangres ? ». Lui-même, « petit » a appris à nager avec« des salariés ». Dit autrement, l’interco’ ne pourrait-elle pas absorber LN 52 ? « En conservant notre esprit associatif ». Le plan reste flou dans son application. En revanche, si Cyril Premoselli évoque prudemment une « impression » qu’il a, elle est claire : côté ville de Langres, « sauver une association n’est pas la préoccupation ».

Merci de joindre le Grand Langres

« On n’a pas de relation particulière avec LN 52. Si son président a des propositions à faire, qu’il s’adresse directement à nous ». Le 3e vice-président de l’interco’ Dominique Thiebaud insiste. « Les idées sont bien meilleures quand elles sont partagées ». Toutefois, « la porte est toujours ouverte, il faut que LN 52 vienne (nous voir) ». Avant de glisser un message à l’ensemble des associations, qui pourraient « mutualiser » du matériel comme les sonos, les tables de brasserie… Histoire de penser aussi à faire des économies toutes simples, qui contribuent à alléger le poids du soutien sonnant et trébuchant des collectivités.

Fabienne Ausserre

f.ausserre@jhm.fr

Calcul des subventions sportives

« Pendant l’année de crise sanitaire, les associations ont eu zéro frais de fonctionnement, mais pas mal d’aides Covid ». Le directeur d’Aqualangres Cyril Carcano tient à dédramatiser le discours des responsables d’associations, dont celui du président de LN 52. Certes, le club « a une petite perte de dynamique, de recettes -sur les adhésions, les licences ». Certes aussi -et LN 52 est dans ce cas- «  les associations ont parfois pris la décision de rembourser les cotisations de leurs adhérents ». Cyril Carcano remet son costume de directeur du service des sports de la Ville. « Langres alloue des subventions aux associations sportives -elles sont une trentaine dans la cité- sur la base des critères suivants : nombre d’adhérents, proportion des Langrois et des non- Langrois parmi ceux-ci, nombre de manifestations organisées, nombre d’encadrants et statut -salariés ou pas- et encore compétences -niveau des diplômes-, performances sportives. On met tout ça dans une matrice, qui indique « Ça fait tant » ». La Ville reprend alors la somme demandée par le club. « Et là, on regarde ». Ce n’est pas tout, poursuit le directeur. « On a encore les demandes exceptionnelles de subventions pour l’organisation de manifestations -la règle, c’est que si c’est pour le club, c’est 30 %; si c’est aussi  pour les scolaires, c’est un peu plus- l’achat de matériel… ».

Il n’existe pas de référentiel commun aux associations à la Ville -un dispositif « très rare », pointe le directeur général des services. Chaque service -sports, culture…- a ses critères pour ventiler les subventions.

Il n’y a pas que les subventions

« On évolue vers le sport santé, en lien avec le centre de médecine et d’évaluation de Chaumont ». Il n’y a pas que les subventions dans la vie et Cyril Premoselli a déjà prévu aussi de repenser les activités de LN 52. « Un accord avait existé mais on n’avait plus d’éducateur. Et ça a redémarré avec Julien Banfi… puis le Covid est arrivé ». Cyril Carcano convient que le sport santé est tendance. Et que la natation peut surfer sur cette vague. « La natation, c’est bon pour déverrouiller les articulations, le fluide masse le corps et facilite la circulation du sang et de la lymphe ». 

Les animations sont une autre piste. « Aqualangres va en faire venir pour le Téléthon. On va aussi relancer Aquathlon, qui sera relayé par le club de triathlon, et c’est un partenariat avec LN 52  ».

Enfin, Aqualangres a signé « un petit contrat salarié d’1h30 par semaine en dehors de LN52 avec Julien Banfi ».

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