Volley : les lauriers pour le CVB 52 à Toulouse
Ville Rose, Cité des violettes… C’est le Chaumont VB 52 Haute-Marne qui a récolté les fleurs du succès, vendredi 12 novembre, à Toulouse, en en faisant voir de toutes les couleurs à un adversaire qui n’a pas su résister à la pression haut-marnaise.
Le résultat final n’est parfois qu’un faible indice concernant le scénario d’un match. Vendredi 12 novembre, la domination du Chaumont VB 52 Haute-Marne à Toulouse ne pouvait ainsi se résumer à la seule largesse du score (3 sets à 0). Dans les faits, le succès cévébiste a été beaucoup plus difficile à glaner que ne le laisse supposer l’écart comptable, faisant d’ailleurs dire à l’entraîneur haut-marnais au coup de sifflet final : « c’est une belle victoire ! Je suis content de la prestation de Jesus (Herrera). Un match n’est jamais facile, mais nous avons su trouver les arguments pour écourter les débats. »
Car si l’on excepte la totale supériorité visiteuse dans un deuxième set à sens unique (15-25), où les Toulousains peinaient à se remettre du coup de massue reçu quelques minutes plus tôt, les deux autres manches offrirent un combat disputé, que le CVB 52 a finalement su renverser dans les tous derniers échanges. « On n’avait pas besoin des décisions arbitrales du début de deuxième manche, regrettait d’ailleurs Joaquim Panou, auteur d’une grosse partie. On était déjà sonné d’avoir perdu la précédente, le carton rouge nous a ensuite complètement déstabilisés. La pause nous a fait du bien, mais cela n’a pas suffi. »
Il faut dire que si les Toulousains ont pu compter sur la réussite de leur jeune réceptionneur/attaquant, la faillite totale de leur “pointu” brésilien, Daniel Cagliari, les a tout de même fortement pénalisés (lire le fait du match). Un contraste saisissant avec la prestation de Jesus Herrera, de l’autre côté du filet, auteur d’une partie ahurissante à l’attaque mais également au service. Le genre de performance qui porte tout de suite le CVB 52 au niveau supérieur.
Des changements payants
Une fois encore, la largeur du banc des Chaumontais aura également fait son effet. Alors que l’entraîneur local, Stéphane Sapinart, peinait à trouver un remède tactique à l’inefficacité chronique de son attaquant prioritaire, son homologue Chaumontais, Silvano Prandi, lui, n’hésitait pas à remplacer un Osniel Mergarejo trop peu réaliste par son jeune compatriote MIguel Gutierrez, avec réussite. Ce dernier a non seulement démontré son potentiel physique à l’attaque, il a surtout su aider la réception cévébiste à retrouver de la stabilité, là où l’habituel “patron” de la défense, Franco Massimino, n’affichait pas toujours une totale sérénité face aux gros serveurs toulousains. Il fallait une ligne solidaire que le trio “Gutierrez/Aciobanitei/Massimino” allait petit à petit mettre en place.
Dans la même veine, l’entrée en jeu de Cédric Da Silva à la distribution en fin de troisième set fut également de bon aloi. L’ex-Nancéien, propre et lucide, a contribué à remettre ses attaquants sur la bonne voie, jusqu’à la conclusion du match.
Dans ce duel où la qualité de service fut, une fois encore, au centre des débats, les séries impressionnantes de régularité de Fabian Plak contribuèrent à offrir au CVB 52 une dynamique intéressante : de quoi mettre en place un block qui a également pesé dans la décision finale.
Les Chaumontais pleinement gagnants sur le plan comptable, ont peut-être remporté plus que trois points dans ce match à Toulouse, sur le plan de la confiance notamment…
Laurent Génin