Spectacle : « 7 fois n’est pas coutume » fait un tabac
La salle Jean Favre était presque complète, samedi 23 octobre 2021, pour le nouveau spectacle de la compagnie Ça change un peu, “7 fois n’est pas coutume” de Mathilde Simonnot et Jérôme Hudeley. Un thriller musical qui a envoûté et passionné les spectateurs jusqu’à sa grandiose résolution finale.
Ils ont récidivé ! Mais tant mieux si Langres en a pour perpétuité de leurs spectacles si entraînants et envoûtants. Cinq ans après “Un si joli crime”, la compagnie Ça change un peu a remis le couvert, samedi soir 23 octobre, à la salle Jean Favre, avec un nouveau thriller déjanté : “7 fois n’est pas coutume”. Enfin, serait-on tenté de dire, puisque cette nouvelle création originale de Mathilde Simonnot et Jérôme Hudeley devait, initialement, voir le jour l’année dernière. Las, un nouveau confinement avait été décidé pour le jour-même de la représentation. Un épisode douloureux finalement effacé samedi, tant le public a répondu présent. Aussi bien quantitativement -les gradins étaient presque tous remplis- que qualitativement, entre applaudissements et rires de bon cœur.
Car l’humour, omniprésent, était bel et bien au rendez-vous. Si la pièce est définie comme un thriller musical et mélodique -un petit orchestre est présent, et les plantes, disposées sur la scène, jouent effectivement un rôle essentiel dans l’intrigue-, la verve de Jérôme Hudeley (ancien auteur des Hallebardiers), absolument hilarant dans le rôle de M. Jean-Alain, ne se dément jamais.
Le spectre de la mort rôde
L’histoire s’étale sur sept jours, dans un petit village campagnard que l’on devine volontiers haut-marnais, puisque Jimmy, le porteur, arrive chaque matin avec son lot de JHM. Mais le quotidien bien réglé des villageois va vite sombrer dans l’angoisse : chaque jour, la mort frappe, symbolisée par le son funeste des cloches du curé du village : « Mais qui c’est qui est mort dans le village ? Qui c’est qui est cuit ? Une belle journée de commérages, de quoi parler jusqu’à minuit ! ». Le lundi, nul ne s’inquiète. Après tout, la vieille dame aux chats n’était plus de toute première fraîcheur. Ce sont des choses qui arrivent : « A force d’être vieille et ratatinée, il fallait vraiment y passer ! ».
Mais, au fur et à mesure de la semaine, les meurtres et morts suspectent s’empilent, et aucun coupable ne se profile à l’horizon. Il faudra que les morts eux-mêmes, désireux de reposer le dernier jour, viennent donner la clef de l’énigme dans un final étourdissant. Une réussite, à en mourir… de rire !
Nicolas Corté
n.corte@jhm.fr