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3 000 m steeple : Mekhissi remet ça à Londres

Mahiédine Mekhissi a débloqué le compteur de médaille de l’équipe de France, hier, sur le 3 000 m steeple. Comme à Pékin, le Rémois s’est emparé de l’argent, au terme d’une course où il a longtemps été en situation délicate. Champagne !

« J’ai gagné une bataille en emportant ma série, mais je n’ai pas gagné la guerre. La guerre, c’est dimanche ». Le Rémois Mahiédine Mekhissi était venu chercher un titre olympique à Londres, hier. Il en repart avec une médaille d’argent, la même qu’à Pékin, mais qu’il est allé chercher avec un courage fabuleux, à l’amorce de la dernière ligne droite (8’19’’08).

Vice-champion olympique sur-prise en 2008, le Marnais avait depuis prouvé que ses résultats n’arrivaient pas de nulle part, assurant la continuité de sa performance avec deux titres européens et une médaille de bronze aux Mondiaux de Daegu en 2011. Il avait aussi profité de ces quatre ans pour dévoiler un tempérament de feu, à son détriment, après une alter-cation avec Mehdi Baala qui lui avait valu une suspension, puis la bousculade d’une mascotte sur les championnats d’Europe vue par des milliers de téléspectateurs en direct, puis dif-fusée sur les réseaux sociaux.

Mekhissi n’a pas une image d’enfant sage. Son caractère peut lui jouer des tours. Mais c’est sans doute ce qui lui a permis d’aller si haut, dans l’athlétisme. Il faut être un peu fou pour oser s’aventurer sur un territoire conquis depuis des années par le Kenya. Là où d’autres auraient changé de discipline pour s’ouvrir plus de chances de médailles, lui a volontairement opté pour le 3 000 m steeple. « J’aime que la concurrence soit très relevée, avait-il récemment confié. Plus elle est forte, plus je me sens dans mon élément. Etre champion olympique, ça se mérite. Il faut donner sa vie et, s’il le faut, mourir sur la piste. »

Kipruto chute

Hier, il a tout donné. Cette médaille, il en faisait une affaire personnelle. Barré par le Kényan Brimin Kipruto à Pékin en 2008, à la régulière, il n’avait toujours pas digéré son attitude lors des Mondiaux en Corée, où le Kényan lui avait volontairement coupé la route tout près de la ligne d’arrivée. L’argent s’était envolé. « J’ai un contentieux avec lui que je dois régler », avait-il averti. Mais le duel n’a pas eu lieu. Le destin en a décidé autre-ment quand, à deux tours de l’arrivée, le Kényan a chuté. Ses efforts furent insuffisants pour se mêler à la lutte finale que se livraient alors le champion du monde kényan Kemboi, son jeune compatriote Mutai, l’Ethiopien Gari et Mahiédine Mekhissi.

A ce moment-là, le Rémois avait déjà refait son retard de la ligne opposée. Et plus frais, il produisait son accélération pour accrocher la troisième place, puis la deuxième. Kemboi était déjà trop loin devant pour aller le défier pour l’or. Le Kénya est toujours roi.

D. C.

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