Notre-Dame de la Paix, la Vierge de Sous-Mur
Le patrimoine de Langres est fait de grands monuments comme d’éléments plus discrets qui embellissent murs et façades. Dans un fascicule paru en 1919, le chanoine Marcel, supérieur honoraire du Petit Séminaire de Langres, compile ses notes sur l’une de ces œuvres qui attisent la curiosité des visiteurs. Il s’agit de la statue de Marie qui décore la porte Henri 4.
Parmi les reliques du vieux Langres, portons notre attention, comme le fit le chanoine Marcel, sur la statue qui domine la porte ouvrant sur l’ancien quartier des tanneurs, le quartier de Sous-Mur. Quelle est l’origine de cette Madone dénommée « Notre-Dame de la Paix ». Les autres Vierges qui se voient aux différentes portes de la cité ont péri, hormis celle de la Porte des Moulins et ont été remplacées au 19e s par des Vierges modernes. On sait peu de chose sur le passé de notre statue, mais tentons de reconstituer son histoire. Commençons par la décrire. Vous l’aurez remarqué, l’œuvre a subi des détériorations, mais elle reste cependant très belle. Voyons comment le chanoine Raulet l’imagine dans sa restitution. C’est une Vierge-Mère ou Vierge à l’enfant réalisée en pierre blanche et qui mesure 90 cm de hauteur. Marie est représentée selon la tradition, portant l’Enfant Jésus sur son bras gauche et tenant dans sa main droite une fleur. L’Enfant de son côté tient dans sa main gauche le globe du monde et de l’autre main, il fait le geste de bénir. Visiblement le chanoine apprécie la finesse de la sculpture… « Et ce voile et ce diadème qui sont une vraie dentelle ! ». A quelle époque a été taillée cette oeuvre ? Quand on compare la statue à la porte dans laquelle elle est encastrée, on est presque amené à penser que les deux monuments sont contemporains… La suite dimanche prochain.
De notre correspondante Angélique Roze