Le cœur de l’accordéon bat à Cirey-sur-Blaise
La 7e édition du Festival de l’accordéon de Cirey-sur-Blaise, dimanche 6 septembre, a de nouveau été un succès. Les douze musiciens, invités par l’association Accordéomania, ont attiré les foules.
Et le sourire, tout le monde l’avait à Cirey-Sur-Blaise, hier après-midi. Les danseurs, qui ont pu profiter d’un plateau exceptionnel d’une douzaine d’accordéonistes, qui ont joué devant un public fourni, et les membres de l’association Accordéomania. Ce septième festival est encore un succès : plus de 1 000 personnes ont été fidèles au rendez-vous !
«Pour cette septième édition, nous avons invité des accordéonistes de toute la France : du Limousin, de Haute-Savoie ou de Corrèze, par exemple. Des régions différentes, parce qu’on n’y joue pas pareil.» se réjouit René Grolier. Ce qui permet aux spectateurs de pouvoir profiter de toute l’étendue du répertoire de l’instrument.
Et ils ne boudent pas leur plaisir : le millier d’amateurs présents enchaînent valses et madisons infatigablement.
«Comme une grande guinguette»
«Il y a peu de festivals de ce type organisés en Haute-Marne ou en Champagne-Ardenne : voilà pourquoi il y a autant de monde», poursuit Maria Grolier, présidente d’Accordéomania.
«Nous sommes satisfaits de l’affluence : cette septième édition est une réussite, malgré le manque d’investissement de certains habitants de la commune. C’est dommage, car ce festival fait vivre le territoire.»
Et le fait connaître. Dans l’assistance, des personnes de toute la France (depuis le Sud-Ouest jusqu’au Nord), mais aussi des étrangers. Et même des îliens de l’Île de Jersey ! «C’est la quatrième fois qu’on vient ! On adore l’accordéon et, là, ce sont des professionnels. Et l’ambiance est très agréable : comme une grande guinguette» sourient Françoise et Pierre Ordinaire, de Chaumont et Neuilly-sur-Suize. «Mais nous, on a une demande : l’association pourra-t-elle inviter Sébastien Geroudet l’année prochaine ?» Le message est passé. Le succès est tel qu’Accordéomania penserait à étaler le festival sur deux jours, voire plus l’année prochaine. Pour le plus grand bonheur des amateurs d’accordéon…
Caroline Angeli
René Grolier avait profité de ce festival pour ouvrir la scène
à certains de ses élèves. Des enfants plutôt doués, âgés de 8, 10 et 14 ans. «Le but, c’est de les encourager et de les montrer sur scène», assure le professeur, pas peu fier de ses disciples.
Pour Mathis, 8 ans, de Chatonrupt, ce fut une grande première et un grand succès : le petit garçon, certes impressionné par la foule, a magnifiquement interprété “Etoile des neiges” et “La valse des neiges”. Un futur talent pour un prochain festival ?
La piste est presque trop petite. Mais les danseurs n’en ont que faire. Ils sont venus pour guincher tout l’après-midi et ils comptent bien en profiter. Comme Nicole et Claude Lallemand, de Bar-le-Duc, et Michèle et Jean-Pierre Breton, de Montier-en-Der. D’ailleurs, entre deux morceaux, ces quatre-là ne quittent même pas la piste : «On vient pour danser, pour faire la fête entre copains ! On va enchaîner tout l’après-midi les danses qui nous plaisent, les danses de salon», s’exclament-ils, tout sourire.
Plus de 1 000 personnes ont guinché tout l’après-midi à Cirey-sur-Blaise.
Haut les chœurs
Hier matin, l’église de Cirey-sur-Blaise affichait complet pour la traditionnelle messe de sainte Cécile qui lance officiellement les festivités dominicales autour de l’accordéon.
«L’an prochain, on mettra un écran géant à l’extérieur !», s’amusait René Grolier, principal organisateur de cet événement, à la sortie de la célébration.
L’homme de musique réside au village depuis quelques années. Il a animé l’office avec son piano à bretelles et donné le change à Frédéric Langlais qui accompagnait magnifiquement son épouse, la cantatrice Nathanaëlle.
Les deux artistes sont des habitués du festival de Cirey et nombreux étaient ceux qui avaient fait le déplacement spécialement pour les entendre.
Les fidèles du secteur paroissial et les mélomanes en ont pris plein les oreilles. Des chants liturgiques traditionnels, aux envolées vocales maîtrisées sur le répertoire “profane” de Pucchini ou de Léonard Cohen, l’incarnation de la grâce et de la force mêlées a susciter l’enthousiasme de tous. Le père Gérard Beuret, aux premières loges, buvait lui aussi du petit lait.
Cette 7e édition du festival d’accordéon était magistralement lancée.
A la sortie de l’office, l’accordéon musette reprend ses droits.