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2020 : Une assemblée générale spéciale pour les pêcheurs

L’assemblée générale de la Fédération départementale de pêche s’est tenue le 19 septembre 2021, à Nogent, avec un nombre de participants restreint et tardivement du fait du contexte sanitaire.

Une ouverture de la truite avec des inondations. Une impossibilité de pêcher en raison de la Covid. Une sécheresse avec des assecs rarement atteints aussi tôt dans la saison. Puis une assemblée repoussée de cinq mois. Décidément, c’est une sacrée année pour les pêcheurs ! Pour autant, ceux-ci ne comptent pas laisser leurs gaules au placard. Forte de 10 269 pêcheurs, la fédération de la première force associative du département a décalé son assemblée générale annuelle. Ce bilan concernait donc l’année 2019. Moins nombreux qu’habituellement et dans le respect des mesures qu’impose le contexte sanitaire actuel, les représentants d’une partie des 54 associations de pêche dénombrées dans le département se sont retrouvés en salle des fêtes de Nogent, samedi après-midi. « Nous arrivons pratiquement fin septembre pour tenir notre assemblée. C’est du jamais vu », observait Michel Remond en prélude du rapport moral.

Des règles plus claires

Il a été à de nombreuses reprises question de la sécheresse, hier après-midi à Nogent. « Les années se suivent et se ressemblent sur le plan climatique et nous ne pouvons que constater l’installation d’une sécheresse persistante induisant des conséquences néfastes pour les milieux aquatiques en général », déplorait Michel Remond. Cependant, la vente des cartes de pêche ne s’en est pas nettement ressentie. « Nous n’avons pas noté de pertes comme en 2018 », complétait-il. « Pour nous, 2019 a été une saison plus sereine avec une meilleure connaissance des nouvelles règles que ce soit pour la date d’ouverture du brochet, pour les tailles des poissons ainsi que les quotas de captures autorisés. »

Une équipe sur le terrain

Technicien à la Fédération, Martial Gil a dressé le bilan d’activité de l’année 2019. Il a notamment évoqué les pêches électriques et le suivi thermique des cours d’eau.

Les campagnes de pêches électriques se sont poursuivies. « Nous en avons fait 39 en 2019. Nous avons suivi le même rythme que l’année d’avant. Pour 2020, ce sera différent. Cela concerne aussi bien les opérations de suivi du milieu que les pêches de sauvegarde ou pour cause de sécheresse », énumérait Martial Gil.

L’équipe technique a également renforcé le suivi thermique des cours d’eau en implantant de nouvelles sondes enregistreuses. Une trentaine sont réparties sur l’ensemble du réseau. Elles enregistrent toutes les heures la température du cours d’eau. Une donnée d’autant plus intéressante que la température de l’eau est l’un des principaux facteurs de répartition des poissons le long des cours d’eau. L’objectif de ce suivi est d’aider à la prise de décisions pour certains aménagements ou actions de restauration.

Trois années de sécheresse

La Fédération de pêche dispose d’un siège au Comité sécheresse qui se tient en préfecture aussi souvent que nécessaire. « Si vous relevez des pompages ou exactions sur votre zone, il faut nous le faire remonter. Nous avons par exemple eu un signalement pour l’arrosage de troncs d’arbres depuis la tempête… Ça commence à faire long ! Nous signalons ces cas à l’Office français de la biodiversité, ils ne sont pas nombreux mais ils agissent », indiquait Michel Remond.

Malgré trois années de sécheresse de plus en plus marquées, les pêcheurs font en sorte de garder le moral. « Nous devons être solidaires quant à la gestion de l’eau. C’est une question de survie. Chacun à notre échelle, nous devons faire des efforts pour économiser l’eau », lançait le président.

Renouvellement d’ici la fin d’année

D’ici la fin d’année, de nouveaux élus devront être désignés dans les associations de pêche haut-marnaises. Le mandat étant de cinq ans, l’heure est venue de retourner aux urnes. « Nous assisterons peut-être à la fusion de plusieurs associations faute de candidats. Soyons vigilants pour que cela ne soit pas préjudiciable aux pêcheurs et que nous ne perdions pas de parcours », alertait le président. Les mineurs de plus de 16 ans – et avec autorisation parentale – pourront également se présenter : une grande première permettant l’implication des jeunes. Michel Remond invitait les associations rencontrant des difficultés pour obtenir des salles pour le déroulement des scrutins à faire remonter les informations à la fédération. « Avec la Covid, certains élus sont réticents à attribuer des salles. Il faut nous le faire savoir », lançait le président.

Compte rendu : Sylvie C. Staniszewski

De nombreuses actions de promotion

Certes, l’année 2020 n’aura pas permis d’organiser les actions habituelles relatives à la promotion de la pêche. En charge de la communication à la Fédération, Maxence Lemoine est revenu sur les nombreuses opérations qui se sont tenues en 2019 pour faire connaître ce loisir, notamment auprès des jeunes publics. « Nous sommes allés à Auberive, à Châteauvillain ainsi qu’à la Liez heureusement que nous avons fait pas mal de choses l’année dernière. La plus grande de nos actions a été la fête de la pêche, à Chaumont. Nous avons eu environ 3 000 participants et nous avons fait à peu près 600 cartes de pêche pour les enfants. En 2020, cette fête devait se tenir à Donjeux. Elle a donc été décalée », détaillait Maxence Lemoine. Gérant la page Facebook de la Fédération, il faisait état de 2 000 abonnés.

Inaugurée en juin 2019, l’école de la Maison de la pêche et de la nature a permis d’accueillir dix jeunes pour une activité pêche un mercredi sur deux. Huit inscrits débuteront l’apprentissage de la pêche au coup, au leurre ou à la mouche à partir du 23 septembre pour une nouvelle session. Unique en France, cette école de pêche a valu un investissement de 20 000 € sur deux exercices. Les pêcheurs en herbe disposent de tout le matériel nécessaire – float tubes, stations de pêche au coup, simulateur, matériel pédagogique… – pour s’initier à tous les types de pêche et peut-être, pourquoi pas, un jour entrer en compétition.

Maudites herbes

De nombreux pêcheurs ont fait remonter un souci récurrent : la présence d’herbes dans le canal, rendant la pêche de plus en plus compliquée voire impossible.

Dans le chapitre consacré aux questions diverses, deux associations – Bologne et Luzy-sur-Marne – ont interrogé la Fédération sur la présence d’herbe dans le canal. « Comment lutter contre la prolifération des herbes aquatiques dans le canal pour pêcher correctement », interrogent les pêcheurs de Luzy. « C’est le problème de Voies navigables de France qui, malheureusement, semble s’être fait dépasser par l’ampleur de la prolifération », répond le conseil d’administration de la Fédération. « Cette herbe exotique vient d’un aquarium qui a été vidé dans le canal. VNF est en train de faire des études pour venir à bout de ce fléau. Il y a des biefs où on ne peut plus du tout pêcher… » Il semble difficile de trouver une solution puisque l’arrachage ou encore l’introduction d’espèces spécifiques n’ont pas fait leurs preuves et la prolifération semble incontrôlable.

« Nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour qu’il y ait une réduction du prix du bail qui doit être renégocié pour la période 2021-2025 », martelait le président.

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