2020 : une année atypique pour les sapeurs-pompiers haut-marnais
Au cours de l’année 2020, les sapeurs-pompiers haut-marnais ont prouvé qu’ils étaient en capacité de s’adapter. Retour sur une année très spéciale avec le colonel Stéphane Jacques, directeur du Service départemental d’incendie et de secours (Sdis 52).
D’un point de vue comptable, l’activité opérationnelle des sapeurs-pompiers de Haute-Marne aura été moins importante que pour une année “normale”. « Nous avons effectué 11 784 interventions. C’est plus faible que d’habitude où nous en comptons entre 12 et 13 000. Cela représente une baisse d’environ 9 % », détaille le colonel Jacques. L’année 2018 reste a contrario dans les mémoires avec quelque 15 000 interventions. Le surcroît d’activité était en partie dû aux inondations de janvier et aux coulées de boue de juin.
Chute d’activité pour le confinement
L’année dernière a démarré « normalement ». C’est durant le premier confinement que cela s’est corsé : « À l’issue de cette première période, nous avions une activité en baisse de 12 % », reprend le directeur du Sdis 52. Les accidents de la route comme les accidents du travail ont logiquement connu une baisse fulgurante. « Nous avons tout de même eu quelques accidents domestiques dus au bricolage, avec des évacuations vers le centre “SOS main”, mais cela n’a pas compensé la baisse d’activité par ailleurs. »
Chaud et sec, l’été 2020 a connu une recrudescence des feux de végétation. Si bien qu’à la fin de l’été, l’activité globale des soldats du feu atteignait les – 5 %. « Le deuxième confinement n’a pas eu le même impact que le premier », ajoute le colonel Stéphane Jacques. Mais l’activité est restée globalement un peu plus faible pour arriver à – 9 % en fin d’année. Une année décidément « atypique ».
« Il a fallu que l’on s’adapte en permanence », poursuit Stéphane Jacques. Cela a concerné l’ensemble des personnels avec, entre autres, le passage des équipages de trois à deux personnels. « Nous avons bénéficié de dons de masques, combinaisons, charlottes assez tôt. La décision a été prise, dès fin mars, de porter le masque en permanence. L’objectif étant de protéger nos centres de secours. »
Télétravail, visio… de nouvelles pratiques
L’année 2020 aura été celle de l’arrivée d’un nouveau logiciel de gestion des alertes : un outil d’aide à la décision pour le sapeur de permanence sur la plateforme du Centre de traitement des appels. De même, un nouveau logiciel a été intégré pour la gestion des ressources humaines. « Tout cela s’est fait en partie en télétravail ». Lequel télétravail – qui n’existait pas avant la crise sanitaire – doit être développé en cette année 2021. Il en est de même des réunions en visio qui, comme dans de nombreuses entreprises, ont été adoptées.
« Beaucoup de choses ont été annulées en 2020, mais nous avons tout de même maintenu un exercice, au lycée De Gaulle, à Chaumont. Les autres sont reportés », annonce le colonel.
S. C. S.