150 ans d’interprétation de l’art préhistorique.
CONFERENCE. La Maison des Lumières accueillait, jeudi 20 janvier, Catherine Schwab, pour une conférence sur le thème de l’interprétation de l’art préhistorique durant quelque 150 années.
Les participants ont été passionnés par l’exposé de l’éminente conférencière, Catherine Schwab, conservateur en chef du patrimoine au musée d’archéologie nationale, sujet qu’elle maîtrise parfaitement et qu’elle a partagé avec beaucoup d’enthousiasme.
Si durant de longues années, l’art paléolithique a été ignoré, ce n’est que vers la moitié du XIXe siècle que la découverte de grottes en Europe, de peintures et d’objets a intéressé les chercheurs. Catherine Schwab a remonté le fil du temps, commençant en 1836, avec Christian Jurgensen Thomson qui a établi un système de trois âges, pierre, bronze et fer ; puis en 1872 où Gabriel de Mortillet a établi une chronologie du Paléolithique.
Interprétation en question
Les objets trouvés en Dordogne, en Haute Savoie, des os gravés de biche, des bois de rennes ont été étudiés, au musée de Cluny, de Saint Germain. Dans des grottes d’Ariège, la découverte d’un bâton percé d’ours des cavernes, une gravure préhistorique sur un squame d’ivoire de mammouth amène à imaginer la coexistence entre animaux et humains. Des moulages des gravures sont une preuve de l’art préhistorique. Reste que l’interprétation de cet art pose quelques questions : sont-ils objets utiles ou de l’art pour l’art ?
Après ces 150 ans de recherches sur une durée de quelque 300 000 ans de l’ère préhistorique, les ethnologues ont travaillé différemment, avec d’autres moyens qui évoluent d’ailleurs d’année en année grâce aux nouvelles technologies : photos 3 D, numérisation, réalité augmentée, microscopie, moulage…
De notre correspondante Marie-France Aptel