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130 ans de cavalcade : l’entre-deux-guerres (2)

1920, char de la France en Paix.

Philippe Savouret poursuit l’histoire de la cavalcade qui se déroulait en mars à cette époque.

Durant cette période, comme pour la précédente, la cavalcade a toujours lieu en mars. Les arrêtés municipaux précisaient, qu’en cas de mauvais temps, elle était reportée au dimanche suivant ce qui arriva quelques fois. Si les initiatives étaient relativement individuelles précédemment, maintenant on assiste à la formation du comité de la cavalcade, embryon de ce qui deviendra plus tard le comité des fêtes, formé de citoyens qui se sentent une âme et un devoir d’organisateur et se “donnent” un président. En 1920, Eugène Minel sera l’un des présidents suivi en 1921 de Gaston Roujas.

Le cortège s’étoffe, des thèmes déjà vus reviennent mais de nouveaux apparaissent. Plus de musique, le sport prend un peu plus de place dans la société (n’oublions pas la rénovation des jeux olympiques par Pierre de Coubertin en 1896). Dans le contexte de l’immédiate après-guerre, celle-ci est toujours présente avec le char de l’apothéose du poilu par exemple ou bien encore avec la tombola dont le profit en 1920 et 1921 est destiné à “l’œuvre du monument à élever à la mémoire des Nogentais morts pour la patrie”.

La cavalcade, spectacle et fête, contribuera en partie à financer la construction du monument aux morts de 1914-1918.

Dans les années 30, les commerçants vont prendre place dans les rangs. L’Union commerciale et industrielle est créée à Nogent. Cette association prendra en charge l’organisation avec son président, Henri Monssu, bien connu des Nogentais (il développera son commerce de vêtements et de fils sous le nom de Galeries ngentaises).

Le cortège s’agrandira sérieusement comptabilisant au total 24 chars et groupes musicaux en 1937. De nouvelles associations participent : l’UCI, la Gaule nogentaise, la Saint-Hubert, les pompiers.

Grâce à l’initiative individuelle ou par des groupes de personnes d’un même quartier, de nouveaux chars seront construits. L’automobile remplacera la traction animale. Les thèmes des chars seront très divers reflétant quand même leur époque (paquebot Normandie, char TSF).

Mais surtout apparaît un personnage ou des personnages qui seront les symboles des cavalcades : la Reine et ses vice-reines. Elles seront sur un char en rapport au même thème au milieu du cortège et non à la fin comme on le verra plus tard. A suivre…

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