Renard, y es-tu ?
Laurent Geslin est connu pour son travail sur le lynx et pour avoir signé la photo de l’affiche du Festival en 2014.
Il revient cette année avec “L’Odyssée du Renard”. Une exposition et un livre sur lequel il a travaillé à la demande de la Salamandre, magazine de nature Suisse. « Je n’ai pas changé de sujet ! », précise le photographe d’origine bretonne qui vit en Suisse depuis une dizaine d’années après avoir vécu en Angleterre et dans sa Bretagne natale. « Je suis sur un projet de film sur le lynx pour la Suisse qui se transformera en documentaire pour Arte. J’y travaille depuis 2015. »
Pour le convaincre de travailler sur le renard, la Salamandre demande à Laurent Geslin de remettre le nez dans ses archives, qui sont très nombreuses sur cet animal. « En y regardant de plus près, je me suis rendu compte qu’il y avait beaucoup d’images que je n’avais jamais montrées », raconte-t-il. « Que ce soit des renards en ville, ou des renards en pleine nature. Mais il me manquait des prises de vues en hiver et des photos de renardeaux. Alors j’ai rajouté des images, pendant un an j’ai essayé de combler ce qui manquait petit à petit. » Cerise sur le gâteau, Laurent Geslin a quand même réussi à placer un lynx dans le livre. « Je ne peux pas m’en empêcher », plaisante-t-il. « J’étais en affût et je suis tombé sur une renarde qui tentait de chaparder de la viande à un lynx… »
Résultat : un livre et une exposition qui seront tous deux présentés à Montier. Et Laurent Geslin ne viendra pas seul puisqu’il sera accompagné des représentants du Collectif Renard Grand-Est. « Je les ai invités sur mon stand, ils n’étaient jamais venus au Festival », précise le photographe. « Ils font un boulot de sensibilisation sur le renard et luttent contre cet acharnement sur la chasse au renard en France. L’idée, c’est de leur mettre un petit coup de projecteur et de permettre aux gens de discuter du statut du renard, et de montrer qu’il y a des collectifs qui se mobilisent. » A noter que les bénéfices retirés de la vente des tirages des images de l’exposition, pendant les quatre jours du Festival, seront reversés au collectif.