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Apiculture : les abeilles demandent une attention de tous les jours

Les abeilles de Haute-Marne profitent d’un environnement exceptionnel. Mais, leur élevage ne s’improvise pas. Du coup, la société haut-marnaise d’apiculture accompagne anciens et nouveaux producteurs de miel. Présentation.

« L’apiculture se professionnalise même chez les apiculteurs amateurs ». Jean-Marie Mouton est secrétaire trésorier de la société haut-marnaise d’apiculture. Il insiste : « il n’est plus possible de penser faire comme les générations précédentes » et avance un argument massue : « la gestion des attaques de varroa qui impose un suivi plus strict des ruches ». Le message de la SHMA est clair : « l’abeille est élevage comme les autres. On parle d’ailleurs de cheptel et, comme tout élevage, le secteur a besoin de professionnalisme. Elever des abeilles ne s’improvise pas avec une attention de tous les jours ».

Dans cet esprit, Jean-Marie Mouton possède deux ruches témoins à côté de sa maison, à Verbiesles. Il en détient, avec son fils Thomas, une douzaine sur le territoire. Et, pour mener à ce professionnalisme et accompagner les amateurs, la SHMA évolue de la forme de syndicat à celle d’association. Avec le Groupement de défense sanitaire des abeilles de Haute-Marne, la structure travaille en complète harmonie avec un objectif à moyen terme, celui de fusionner pour faire face au manque de bénévoles comme dans toutes associations. Le tout ne réunira pas moins de 350 adhérents apiculteurs haut-marnais avec une augmentation de 15 % cette année sur les deux associations. Face à l’importation de 35 000 tonnes de miel par an en France, il est devenu important que la filière haut-marnaise se structure.

La SHMA comme le GDSA s’appliquent à accompagner ces jeunes apiculteurs pour une adhésion modique de 25 € qui comprend une assurance, une revue, un suivi sanitaire avec un vétérinaire de Joinville ou un groupement d’achat en gros. Leur message principal est l’investissement en temps et en argent que représente une ruche. Jean-Marie Mouton donne d’ailleurs deux principes de base : bien positionner ses ruches pour le bien-être des abeilles et bien se former car « les ouvrières ont des revendications piquantes ».

Les deux associations sont preneuses de rencontres, de conférences et de discussions pour porter la bonne parole. Par exemple, Jean-Marie Mouton raconte que des professionnels de l’abeille effectuent de la sélection massale sur les cheptels pour améliorer leur caractère. Les critères mis en avant sont l’élevage, la propreté de l’abeille, la douceur, la consommation hivernale « pour des conditions d’exploitation agréables et rentables pour produire du miel, du pollen, de la gelée royale ou de la propolis ».

L’accompagnement de la SHMA va jusqu’à l’apithérapie avec la présentation des vertus des produits : le pollen de saule pour les adénomes de la prostate, la gelée royale pour les cures de jouvence, le miel comme antiseptique ou la propolis et son pouvoir anesthésiant.

Frédéric Thévenin

Pour rejoindre ou s’impliquer à la SHMA : Jean-Marie Mouton au 06.29.17.27.25 ou Alain Maréchal au 03.25.90.87.27

L’abeille comme lanceuse d’alerte

L’abeille est en symbiose avec son environnement et plus particulièrement les fleurs. Pour Jean-Marie Mouton, les agriculteurs ont pris conscience de l’importance de cette symbiose. « Une attention existe mais restons vigilants ».

L’agriculture n’est pas rendue responsable de la mortalité des abeilles par les apiculteurs professionnels. Les uns ont besoin des autres et inversement. Par exemple, les abeilles s’adaptent à la disparition des colzas et s’orientent vers l’aubépine ou les fruitiers pour produire un miel plus crémeux. Elles profitent aussi du retour de cultures comme le sarrasin ou le tournesol.

Par contre, le grand ennemi est le varroa qui est apparu dans les années 80. Ce parasite véhicule, en plus, des virus d’où « l’importance d’apporter des médicaments à la ruche ». Le combat des associations est que tous les apiculteurs se saisissent du problème pour éradiquer la maladie. Pour ceux qui sont en bio, il existe des médicaments adaptés. Il faut également renouveler les cires tous les ans et pratiquer des vides sanitaires.

Quant à l’année 2020, elle est favorable aux insectes et à leur production. Jean-Marie Mouton parle de « récoltes jamais atteintes en quantité et en qualité. Par exemple, le taux d’humidité autour de 16 % promet une bonne conservation ».

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